Watèa envisage la fin de ses activités et prépare un PSE

Watèa est sur le point de mettre un terme à ses activités. Cette décision va s’accompagner d’un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) pour ses 45 salariés, a appris l’AFP ce 26 novembre de sources syndicales et auprès de la direction.
"Le 13 novembre, la direction de Watèa annonçait l'arrêt des activités et le licenciement de l'ensemble des salariés", écrivent les élus du comité social et économique (CSE) de Watèa dans une lettre ouverte adressée au président de Michelin Florent Menegaux et relayée par des syndicats du groupe de pneumatiques.
"Environnement économique incertain"
"Michelin et Crédit Agricole Leasing & Factoring confirment envisager l'arrêt des activités de Watèa By Michelin dans le respect des engagements à l'égard de ses clients et de ses partenaires", a indiqué à l'AFP la direction de Michelin.
Ce projet "ferait l'objet d'un PSE avec pour priorité l'accompagnement humain et le retour à l'emploi pour les 45 collaborateurs concernés", selon elle.
Cette décision "s'inscrit dans un environnement économique incertain et un contexte réglementaire qui a connu de nombreuses évolutions, telles que le rythme de mise en place des ZFE et les ajustements des mesures d'incitation au passage à l'électrique", dit-elle.
Rappelons que Watèa est spécialisé dans la location longue durée de véhicules utilitaires électriques. Le groupe "réaffirme néanmoins son engagement en faveur de la décarbonation".
Arrêt des ventes depuis le mois de juillet
La moitié des salariés sont basés à Paris, l'autre moitié à Clermont-Ferrand, siège de Michelin, actionnaire à 70 % de Watèa. La filiale créée en 2021 "n'a pas trouvé le marché. Déjà en juillet, la direction avait décidé de stopper les ventes", a précisé à l'AFP Paul Duchêne, élu du CSE de Watèa.
"Les mesures présentées à ce jour (dans le cadre du PSE) par la direction de Watèa sont largement insuffisantes et très éloignées des standards sociaux appliqués dans le groupe Michelin", soulignent dans leur lettre les élus.
Le manufacturier, actionnaire majoritaire, "porte une responsabilité directe dans les conditions dans lesquelles cette fermeture est mise en œuvre", selon eux.
Les salariés de Watèa "méritent d'être traités avec la même dignité, la même considération et les mêmes garanties que ceux du groupe Michelin dans des situations comparables", écrivent-ils. (avec AFP)
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