Penser la mobilité à 360°, Arval en fait son cheval de bataille

"50 % des émissions de CO2 émises par les entreprises proviennent des transports professionnels et des trajets domicile-travail, et ces derniers représentent 40 % du trafic", a rappelé Alain van Groennendael, président d’Arval, lors de l'événement BNP Paribas Mobility Day le mercredi 12 octobre 2022. En effet, les entreprises ont aujourd'hui pris conscience de leurs émissions de CO2 et cherchent toutes des solutions pour les réduire.

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Le loueur longue durée souligne donc sa volonté d'accompagner les sociétés dans cette ambition. Thierry Laborde, directeur général délégué de BNP Paribas, a d’ailleurs annoncé la volonté du groupe de faire d’Arval, "le leader européen de la mobilité à l’horizon 2025". À noter que l'événement a eu lieu dans les anciens locaux de Renault à Boulogne-Billancourt (92), rebaptisés Métal 57 et complètement réaménagés pour les collaborateurs de BNP Paribas Real Estate, et utilisés comme vitrine pour le groupe.

La mobilité, un sujet d’importance pour les collaborateurs

Arval a réalisé une étude auprès de 7 000 entreprises, dans 28 pays. Il en ressort que les sociétés souhaitent, dans leur majorité, renforcer leurs dispositifs de mobilité, en ajoutant de nouvelles modalités. En particulier avec l’instauration de l’autopartage et des mobilités alternatives. Cela représente sept entreprises interrogées sur dix.

D’autre part, le loueur longue durée, en collaboration avec Ipsos, observe que 56 % des salariés sondés trouvent que la politique de mobilité de leur entreprise est peu ou pas satisfaisante et 92 % d’entre eux espèrent une évolution de cette dernière.

Alain van Groennendael met également en exergue un chiffre qui lui est "particulièrement évocateur" : "75 % des personnes interrogées ont l’intention de quitter leur employeur dans les six prochains mois pour une nouvelle entreprise qui sera guidée par la qualité de la politique de mobilité. 37 % placent la politique de mobilité comme un critère très important pour le choix de leur nouvelle entreprise."

Des hubs de mobilité pilotes en région parisienne

Dans cette dynamique observée, Arval a lancé deux hubs de mobilité pilotes en région parisienne. Des emplacements dans lesquels les collaborateurs pourront trouver différentes modalités en fonction de leurs besoins, allant du car-sharing au vélo à assistance électrique en passant par la trottinette. Le premier a ouvert au mois de juin et a été mis en service durant l’été dans les locaux de BNP Paribas Real Estate (où avaient lieu les BNP Mobility Day).

Ce hub de mobilité est composé de quatre véhicules (électrique, hybride rechargeable et thermique), "afin de répondre à tous les déplacements des collaborateurs", souligne Karen Brunot, directrice marketing et digital d'Arval France. Elle ajoute : "Si pour le moment la solution n’est réservée qu'à un usage professionnel sur ce site, les entreprises pourront autoriser ces véhicules à un usage privé".

A quelques mètres des véhicules se trouve un parking dans lequel se trouvent huit trottinettes sur lesquelles sont accrochées des casques et quinze vélos électriques. Tous accessibles via l’application Arval Mobility App.

"La trottinette en autopartage a été lancé l’année dernière par Arval et pourtant, nous constatons que sur les hubs de mobilité, c’est la modalité la plus plébiscitée par les collaborateurs, juste derrière l’autopartage et devant le vélo", constate Karen Brunot. Pour le moment, le hub de Boulogne-Billancourt compte 300 inscrits pour 170 utilisations.

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Le second hub a ouvert récemment à Rueil-Malmaison (92), sur le parvis du siège social d’Arval. Particularité de ce dernier, il intègre une navette autonome. Cette dernière est conçue par Easymile et exploitée par la RATP. Si elle est entièrement autonome, un agent est tout de même présent pour s’assurer de son bon fonctionnement.

Arval assure que certaines entreprises sont intéressées par ces hubs. Concernant le site de Boulogne-Billancourt, la mise en place n’aura pris que quatre mois. En revanche, la phase de conseil a pris beaucoup plus de temps : six mois. "Le plus long, c’est de s’assurer que les membres du comité de direction soient alignés au niveau budgétaire, écologique et réglementaire. Nous observons des cycles de décisions encore assez longs, mais il faut prendre ce temps-là, pour que les directives de l’entreprise soient bien partagées", sourit Karen Brunot. À noter que ces hubs sont personnalisables en fonction des besoins de l’entreprise.