Malus au poids : un nouveau tour de vis en vue ?

Le malus au poids n’a pas encore livré tout son potentiel en termes de rentrées fiscales. Le dispositif pourrait servir de levier à court terme pour le gouvernement, qui ne se privera sans doute pas de mettre la main sur une nouvelle manne financière dans un contexte budgétaire tendu.
C’est le sens du rapport remis ce 9 juillet 2025 par Dominique Bussereau au ministre des Transports Philippe Tabarot. L’ancien ministre a présidé la conférence Ambition France Transports qui a réuni du 5 mai au 9 juillet près d’une soixantaine de personnalités représentatives du secteur des mobilités.
Évolution prévue au 1er janvier 2026
Leurs échanges ont accouché de ce rapport qui propose, entre autres, un durcissement du malus au poids, dans l’optique de financer le secteur des transports. Le mécanisme, qui doit déjà évoluer au 1er janvier 2026 pour démarrer à 1 500 kg, pourrait voir son seuil de déclenchement tomber à 1 400 kg.
"La hausse du malus poids, taxe assise sur la vente de véhicules neufs dépassant un certain poids qui vise à pénaliser l’achat de véhicules consommant trop de matières premières, générant des émissions de CO2 trop importantes à la construction, et dont le poids provoque une usure accélérée de l’infrastructure, constitue également une piste de ressource proposée par les ateliers", peut-on lire dans le rapport.
600 millions de recettes supplémentaires
Ramener le seuil à 1 400 kg permettrait, selon les experts de la conférence, de générer environ 400 millions d’euros de recettes supplémentaires par an. Il est également préconisé de supprimer les abattements dont bénéficient les véhicules hybrides, ce qui rapporterait 200 millions d’euros par an.
Évidemment, rien n’indique que cette proposition sera reprise en l’état par le gouvernement, qui mène actuellement des consultations en vue de l’élaboration du budget pour 2026.
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