Les véhicules électriques poursuivent leur conquête des flottes
Les flottes ont encore de beaux jours devant elles. L’Arval Mobility Observatory publie l’édition 2024 de son baromètre Flotte et Mobilité. En effet, l’enquête internationale révèle, pour la troisième année consécutive, que les entreprises renouvellent leur confiance en leur parc. 91 % de ces dernières s’attendent ainsi à ce que leur flotte reste stable ou augmente dans les trois prochaines années. Un optimisme persistant, en dépit des incertitudes liées à la géopolitique, à l’économie ou à l’industrie automobile, souligne le rapport.
Pour 73 % des sociétés interrogées, la raison d’une croissance de leur flotte est liée au développement de leur activité, tandis que 44 % avance un besoin de répondre aux ressources humaines. Du positivisme, mais aussi de la lucidité. Les entreprises ont bien assimilé les enjeux qui cernent leurs flottes dans les années à venir. Pour 35 % des entreprises questionnées, l’électrification de leur parc arrive dans le top trois des challenges à relever.
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En comparaison avec l’édition 2023, les préoccupations liées au TCO sont croissantes. De fait, en 2024, 30 % des sociétés placent les coûts de détention dans leurs trois premières priorités, quatre points de plus qu’en 2023. Des chiffres révélateurs d’une tendance qui s'accroît dans les flottes : la recrudescence de véhicules connectés et d’occasion. Effectivement, 43 % des entreprises affirment avoir des véhicules d’occasion dans leur parc.
Transition écologique oblige, les entreprises se sentent aussi concernées par la conduite responsable de leurs salariés. Ainsi, pour 29 % du panel, la notion d’écoconduite est un centre d'intérêt, alors qu’elles n'étaient que 21 % à s'y intéresser en 2023.
Les véhicules à batterie en ordre de bataille
Principal sujet de préoccupation des entreprises : l’électrification des flottes. En premier lieu, il faut noter que 70 % d'entre elles envisagent au moins une technologie de carburant alternatif sur les VP de leur flotte d’ici à trois ans. Mais le panel estime que 35 % de son parc de véhicules particuliers sera électrifié d'ici trois ans. Un phénomène motivé par la réduction de l’impact environnemental (38 %), la politique RSE des entreprises (27 %), le respect des ZFE (24 %) et l’anticipation des réglementations restrictives (21 %).
Dans l’étude, sans grande surprise, les véhicules éléctriques à batterie se présentent comme la motorisation qui sort du lot. En effet, 36 % des entreprises ont mis ou envisagent de mettre en place dans les trois prochaines années des BEV dans la flotte de VP. L’Arval Mobility Observatory précise d’ailleurs qu’en Europe, ce chiffre est de 42, ex æquo avec les véhicules hybrides et proches des modèles hybrides rechargeables (43 %). En parlant de ces derniers, les HEV et PHEV sont en diminution entre 2023 et 2024, alors qu’ils étaient en forte augmentation en 2022 et 2023.
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Comme pour les autres années, le principal frein à l’adoption plus massive des véhicules à batterie est lié à un manque d’infrastructure de recharge. 70 % des entreprises le mettent en avant. Alors que la recharge s’effectue principalement au domicile et sur les lieux de l’entreprise, les entreprises sont davantage préoccupées par la recharge en itinérance (35 %), là où la recharge à domicile et en entreprise s’avère être un frein respectivement pour 29 % et 31 % des sondés.
Loin de remplacer les flottes, les mobilités douces en croissance
Les mobilités alternatives s’immiscent toujours plus dans les entreprises. Ainsi, 75 % des entreprises dans le monde proposent au moins une solution de mobilité. En particulier dans les PME, qui rattraperaient leur retard par rapport aux grandes entreprises. Néanmoins, elles se présentent comme une solution complémentaire à la flotte et non en remplacement de celle-ci. Par conséquent, le leasing de vélo est proposé par 29 % du panel, suivi de la location courte et moyenne durée (27 %) et de l'autopartage d’entreprise (23 %).
Là encore, l’Arval Mobility Observatory dégage les différentes raisons qui expliquent la croissance de la mise en place des mobilités douces. Pour 41 % des entreprises interrogées, les mobilités alternatives répondent à un besoin RH. Cependant, seules 16 % des entreprises ont modifié ou envisagent de modifier leur politique de mobilité pour le développement du travail à domicile.
Les flottes toujours plus connectées
La connectivité devient une composante de plus en plus importante dans les flottes. En effet, une entreprise sur quatre a adopté des outils télématiques. 61 % des sociétés utilisent déjà ou aspirent à utiliser les données provenant du boîtier du véhicule par le biais d’une plateforme télématique dans les trois prochaines années, et ce, qu’elle soit une PME ou une grande entreprise. "Ce chiffre indique que les gestionnaires de flotte comprennent les avantages potentiels des données télématiques comme réponse directe à leurs défis", indique l’observatoire d’Arval.
En effet, la télématique leur permet de mieux appréhender l’électrification de leur flotte, mais aussi la sécurité des conducteurs et le contrôle du TCO. Cependant, seules 16 % des sociétés interrogées déclarent utiliser les données des télématiciens.
Des entreprises interrogées dans 30 pays
"Les résultats 2024 du Baromètre Flotte et Mobilité montrent la résilience des flottes dans un environnement turbulent, dans l'ensemble des 30 pays étudiés et pour toutes les tailles d'entreprises, affirme Oana Duma, responsable de l’Arval Mobility Observatory. Dans le même temps, nous constatons l'importance croissante des considérations RH et RSE dans l'élargissement de l'offre de solutions de flotte et de mobilité à une plus grande partie du personnel, montrant clairement que la rétention des talents et des solutions de mobilité plus durables deviennent un aspect clé pour les entreprises. Dans ce contexte, l’électrification, l’utilisation des données des voitures connectées ou l’adaptation des politiques de mobilité sont les tendances qui façonneront l’avenir prévisible."
Pour réaliser cette enquête, l’observatoire d’Arval a interrogé des entreprises à l’internationale. Ainsi, en 2024, ce sont plus de 8 600 décideurs qui ont été questionnés, dans une trentaine de pays.
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