Les nouvelles mobilités à vélo prêtes à changer de braquet ?
Entre interrogations sur le maintien du calendrier européen de fin des motorisations thermiques en 2035, le déploiement à grande échelle ou non des ZFE, l’appétence réelle des ménages et des entreprises pour les modèles électriques, l’inquiétude de plus en plus affichée des constructeurs occidentaux face à leur environnement concurrentiel, l’automobile occupe une place toujours importante dans l’actualité. Au point de "voler la vedette" à un écosystème en construction, à qui l’on promettait des heures glorieuses au temps de la Covid-19.
Quatre ans après la pandémie mondiale qui rebat encore et toujours les cartes de l’économie, où en est l’industrie dite des "nouvelles mobilités" ? Comment se développe la kyrielle d’opérateurs de vélos électriques, trottinettes et autres services de mobilités partagés ? Les promesses sont-elles au rendez-vous ?
L’Observatoire des start-up de la mobilité, qui a publié en février son premier bilan, montre que certaines mobilités sont plus séduisantes que d’autres et drainent davantage d’investissements.
L’eldorado envisagé lors de la Covid-19 s’est à l’évidence quelque peu dégonflé et on assiste à un retour à la normale des usages, après quelques années d’euphorie totale. Ce qui n’est pas une mauvaise nouvelle en soi, dans la mesure où le rythme de croissance semble davantage inscrit dans la durée : l’adoption des vélos électriques est une tendance de fond majeure et à long terme, souligne d’ailleurs l’Observatoire des start-up de la mobilité.
Côté levée de fonds, dans les cycles et micromobilités, on est ainsi passé d’une hausse de 945 % entre 2019 et 2023, à un repli de 16 % entre 2022 et 2023, avec quand même 115 millions d’euros investis, rappelle l’Observatoire.
Et si les micromobilités partagées ont subi un sérieux coup d’arrêt (trottinettes électriques à Paris, faillites de Bird ou de Cityscoot), les offres dites servicielles comme les vélos d’entreprise connaissent, elles, des développements significatifs.
Le fort soutien des autorités publiques (plan vélo, réduction d'impôt pour les flottes de vélo d'entreprise, Forfait Mobilité Durable, aides à l'achat de vélo), sans oublier les nombreux kilomètres de pistes cyclables créées par les collectivités, ne sont pas étrangers à cette mobilisation.
Un véritable écosystème du cycle se construit, incluant des start-up dans la réparation, la maintenance, le reconditionnement, les services de parkings ou encore l’assurance de ces engins électriques.
Du côté des entreprises, la greffe semble prendre également. Selon notre dernier Baromètre des Flottes et de la Mobilité réalisé par Ipsos, 34 % des entreprises interrogées ont déployé ou prévoient de le faire d’ici trois ans, une solution de partage ou de location de vélo ; c’est trois points de plus que la moyenne européenne.
Le vélo de fonction arrive dans le trio de tête des solutions de mobilité alternatives à la voiture les plus utilisées par les entreprises pour leurs collaborateurs, derrière le covoiturage ou la location courte et moyenne durée (1).
Les succès de Zenride ou Tim Mobilité, deux start-up dédiées à l’offre de vélo de fonction pour les entreprises et dont Arval est devenu partenaire, sont sans doute la preuve de cet engouement.
L’Arval Mobility Observatory
(1). https://www.mobility-observatory.arval.fr/barometre-des-flottes-et-de-la-mobilite-2024
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.