Les flottes dans le creux de la vague

Rentrée très morose pour le marché des flottes. Selon AAA Data, en septembre 2024, les immatriculations de voitures particulières (VP) et d’utilitaires légers (VUL) sur les canaux BtoB (loueurs longue durée, entreprises et administrations) ont décroché de 15,5 %, à 63 717 unités. Cela fait suite aux reculs de 2,6 % de juillet et de 22,5 % en août.

Le déficit se creuse depuis janvier. À l’issue des trois premiers trimestres, le marché des flottes perd 2,6 %. Ce sont 580 058 VP et VUL qui ont pris la route, contre 595 748 un an plus tôt.

Les électrifiés gagnent du terrain

Sur le mois écoulé, les voitures particulières ont plongé de 14,9 % par rapport à septembre 2023. Soit un volume de 42 277 immatriculations. Dans le détail des énergies, l’essence recule de 43,5 % (9 194 unités), le diesel de 44 % (4 167) et les hybrides rechargeables de 36,4 % (5 083).

La seule éclaircie vient des modèles électrifiés. Les hybrides progressent de 15,2 % (malgré la chute des PHEV) pour atteindre 21 526 unités, soit 50,9 % du marché VP BtoB. Quant aux électriques, ils gagnent 13,4 %, à 6 751 mises à la route. Leur part de marché s’élève ainsi à 16 % sur le mois.

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Le bilan global depuis janvier est loin du compte pour les VP. La perte s’élève à 6,9 %, soit 361 142 immatriculations. Là aussi, seuls les hybrides (+21,6 %) et les électriques (+3,9 %) sont au rendez-vous.

Évolution du marché des flottes en septembre 2024. ©Le Journal des Flottes-AAA Data

Ajoutons que la bataille pour la place de n°1 sera disputée jusqu’à la fin. À ce stade, Renault fait la course en tête avec 63 430 mises à la route. La marque au losange devance Peugeot, qui pointe à 60 969 unités. La 3^e marche du podium est elle aussi très disputée entre Toyota (25 676, Citroën (25 281) et Volkswagen (24 827).

Les VUL décrochent

Du côté des VUL, l’heure est au renversement de tendance. Après un bon début d’année, les utilitaires enchaînent les contre-performances. La chute de 15,9 % en août se confirme en septembre. Ils perdent 16,5 %, à 21 440 unités. Le diesel plonge de 18,4 % sans que les électriques n’en tirent profit (-2,6 %, 1 917 unités).

Le bilan reste néanmoins positif depuis janvier. La catégorie progresse de 5,3 %, à 218 916 unités. Mais au regard de la tendance actuelle, elle pourrait très bien basculer dans le rouge d’ici à la fin de l’année.