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Le secteur des flottes s'inquiète de la baisse du bonus

Publié le 17 décembre 2019

Par Damien Chalon
2 min de lecture
Dans un courrier envoyé au Premier ministre, les acteurs du secteur des flottes s’inquiètent de la volonté de l’exécutif de réduire le montant du bonus accordé aux professionnels lors de l’achat d’un véhicule électrique. Une décision prématurée selon eux.
Les pros représentent 63 % du volume des ventes de véhicules particuliers électrifiés et 98 % des ventes de véhicules utilitaires.

 

La volonté du gouvernement de diviser par deux le montant du bonus accordé aux professionnels pour l’achat d’un véhicule électrique – il tomberait à 3 000 euros en 2020 contre 6 000 euros actuellement – soulève un vent d’inquiétude chez les acteurs de la filière automobile. Une vingtaine d’entre eux, dont l'Areve-France, ont décidé de réagir avant la publication du décret actant cette décision en cosignant un courrier adressé au Premier ministre. Leur message est le suivant : le maintien du bonus écologique à 6 000 euros est une nécessité sous peine de voir le mouvement d’électrification des flottes s’enrayer.

 

"En actant une baisse du bonus écologique pour les flottes, le gouvernement prend un risque réel quant à la capacité de la France à atteindre ses objectifs de décarbonation et d’électrification des transports. [] La forte baisse du bonus écologique en particulier pour les entreprises et les collectivités sera de nature à déstabiliser le marché français des véhicules électriques alors même que l’année 2020 doit être un réel tournant", souligne le courrier.

 

Il est par ailleurs rappelé que les véhicules électriques achetés ou loués aujourd’hui par les professionnels sont voués à alimenter à court et moyen terme le marché de l’occasion, permettant ainsi aux particuliers d’accéder à des véhicules électriques abordables. Les signataires rappellent au passage que les pros représentent 63 % du volume des ventes de véhicules particuliers électrifiés et 98 % des ventes de véhicules utilitaires.

 

Pour appuyer leurs dires, ils mettent en avant quelques exemples de réductions ou d’arrêts d’aides qui ont conduit à la "chute spectaculaire" des ventes de véhicules électriques. Cela a notamment été le cas en Chine et aux Etats-Unis. Leur proposition est donc le maintien du bonus en l’état tant que la parité des coûts entre thermique et électrique n’est pas atteinte sur la durée de détention d’un véhicule.

 

Un processus qui évolue dans le bon sens à la faveur d’une fiscalité incitative (amortissements non déductible, exonération de TVS…) mais qui pâtit encore de l’écart de prix entre un modèle thermique et son équivalent électrique (plus de 10 000 euros) et d’un jeu de remises en concession défavorable.

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