Le rachat d’Athlon par BNP Paribas serait imminent

L’annonce serait "imminente". Selon nos confrères des Echos, BNP Paribas est sur le point de signer un accord en vue du rachat d’Athlon. Rappelons que les premiers échos liés à cette opération majeure dans le secteur de la location longue durée de véhicules d’entreprise remontent au mois d’août 2025.
Actuellement propriété de Mercedes-Benz, Athlon est à la tête d’une flotte de 400 000 véhicules répartis dans 20 pays européens. En France, son parc financé a dépassé les 61 000 unités en 2024. Cela fait du loueur l’un des principaux acteurs multimarque du continent.
Arval passerait à 2,2 millions de véhicules
Ce rachat profitera bien évidemment à Arval, la filiale de LLD de BNP Paribas. Son portefeuille sous contrat s’élève actuellement à 1,8 million de véhicules. En ajoutant la flotte d’Athlon, il dépassera les 2,2 millions. Arval se rapprochera ainsi du leader mondial, Ayvens, fort de 3,2 millions de véhicules.
L’opération avoisinerait le milliard d’euros, estimait récemment Bloomberg. D’autres observateurs parient qu’elle se fera à un montant moindre. BNP Paribas n’est pas la seule banque à s’être penchée sur le cas d’Athlon, Les Echos évoquant un intérêt d’Ayvens, de Santander et du Crédit Agricole.
L’un des points bloquants pour l’une des banques ayant eu accès au dossier était la vétusté et le manque d’harmonisation des outils informatiques d’Athlon en Europe. Chaque grand pays dispose de son propre outil, ce qui implique pour le futur acquéreur un long travail d’intégration dans un ensemble commun.
La concurrence s’est donc retirée du dossier et les deux parties, Mercedes-Benz et BNP Paribas, sont entrées en négociations exclusives. Rappelons que Mercedes avait acquis Athlon en 2016 auprès du néerlandais Rabobank pour 1,1 milliard d'euros environ.
Mercedes-Benz a besoin de vendre
Cette cession répond à un besoin urgent de liquidités pour le constructeur allemand. Financer, via Athlon, des véhicules de marques concurrentes n’entre plus dans ses plans. La priorité est de mobiliser ses ressources financières pour lutter contre l’érosion de ses marges, en raison de sa baisse d’activité en Chine, de la faiblesse du marché européen et de l’impact des droits de douane américains.
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