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La fée entreprise ?

Publié le 2 décembre 2021

Par Damien Chalon
3 min de lecture
Zoom de l’Arval Mobility Observatory - Plusieurs études le confirment : les entreprises ont et auront un rôle important à jouer sur certains sujets de société. Parmi eux, la montée en régime des nouvelles formes de mobilité et l'électrification du parc automobile.

Au four et au moulin. C’est un peu ce qui attend les entreprises dans les prochains mois, si l’on en croit les nombreuses études qui occupent une large place dans les médias actuellement. Prenons le cas du sondage de l’Ifop pour un fournisseur d’énergie verte, OVO Energy : selon les Français, c’est aux entreprises de leur donner envie de rouler en électrique et de les aider en quelque sorte à basculer vers les énergies alternatives ; en installant des bornes de recharges sur leurs parkings ou bien encore, en troquant leurs parcs automobiles thermiques pour des véhicules électrifiés.

 

Des résultats qui tombent à pic, puisque l’État vient de reconnaître qu’il n’atteindra pas son objectif de 100 000 bornes publiques de recharge à la fin de cette année. Il est même assez loin du compte, avec à peine 50 000 bornes disponibles sur l’ensemble du territoire, dont 4 % seulement ayant une puissance supérieure à 50 kW.

 

Il y a quelques années, lorsque le sujet des nouvelles mobilités émergeait sur fond de Dieselgate, les entreprises étaient déjà mises en première ligne pour booster le mouvement. A l’époque, une étude réalisée par l’institut Viavoice pour le compte de l’Arval Mobility Observatory, indiquait que pour près de 7 salariés sur 10, il était du "rôle de l’entreprise de s’impliquer dans les déplacements de ses salariés" et de leur proposer de nouvelles solutions autres que la voiture.

 

Depuis, la loi a en quelque sorte donné raison à ces salariés, puisqu’elle a mis à la disposition des entreprises un certain nombre d’outils (tels que le forfait mobilités durables) pour multiplier les modes de déplacements de leurs collaborateurs et sortir du fameux "tout automobile".

 

Une nouvelle confirmation de ces relations au beau fixe entre salariés et employeurs est venue cette semaine du patronat. A l’aube de la campagne pour l’élection présidentielle, le Medef vient en effet de dévoiler un sondage selon lequel les Français sont attachés à leur entreprise : 83 % d’entre eux déclarent en avoir une "une bonne image". Comme le souligne le quotidien économique Les Echos qui relaie cette étude, c’est 5 points de plus par rapport à 2020 et 12 de plus par rapport à 2017.

 

Les entreprises sont même plébiscitées par les Français pour "améliorer les choses dans la société" devant -excusez du peu-, l’État. L’exécutif et sa politique du "quoi qu’il en coûte" menée sans sourciller pendant plus d’un an au nom de la crise sanitaire, appréciera ! "Il ne faut pas tout attendre de l’État", expliquait le premier ministre Lionel Jospin, dans les années 90, lorsqu’un fleuron de l’industrie française (Michelin en l’occurrence) fermait une usine dans l’Hexagone alors qu’il annonçait des profits. Et si, à l’inverse, l’entreprise des années 2020, "pouvait tout" ? Comme aurait dit, en 1963, Martin Luther King accompagné de Joséphine Baker, "I have a dream"…

 

L’Arval Mobility Observatory

 

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