Tesla inaugure son nouveau siège social français

Avec plus de 100 000 voitures mises à la route depuis sa présence en France (à fin 2023), Tesla France, dirigée par Mathieu Lenglin, change de dimension en inaugurant un nouveau siège social à Saint-Ouen-sur-Seine (93).

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Au rez-de-chaussée, à la place d'un ancien point de vente Renault, se trouve désormais un showroom Tesla qui s'étend sur 823 m². Il s'agit du 27^e centre ouvert en France par la marque américaine. Il y a également un atelier d'après-vente. Dans le hall d'exposition, trois véhicules sont exposés qui seront très prochainement rejoints par les configurateurs.

Dans les étages qui accueillaient l'ancien siège social de Danone, cent-quarante collaborateurs sur les huit cents que compte Tesla France ont pris leur quartier en juin dernier, quittant l'ancien siège historique situé à Chambourcy (78) depuis 2016. "Nous y étions à l'étroit", glisse un porte-parole de la marque.

Septième marque la plus vendue en France en 2023

L'ouverture du centre de Saint-Ouen-sur-Seine est le quatrième en région parisienne, avec ceux de Chambourcy, de La Madeleine à Paris intramuros et de Marne-la-Vallée (77). "Le choix de Saint-Ouen nous permet de nous rapprocher de la clientèle parisienne, car le centre est situé juste devant la ligne de métro 14, qui relie désormais Orly au nord de Paris", poursuit le porte-parole.

Ce déménagement n'est donc pas anodin. De niche lors de son arrivée sur le marché français, Tesla est devenue une marque généraliste en moins de dix ans. En 2023, elle a commercialisé 63 041 voitures, ce qui représentait une part de marché de 3,6 %. Cette année-là, Tesla était la septième marque la plus vendue en France, et le Model Y, la voiture électrique numéro 1.

Certes, au 1^er septembre 2024, la marque a dévissé à la 16^e place avec 24 041 immatriculations (-31,8 %), ce qui représente une part de marché de 2,1 %, mais l'engouement pour la marque reste encore très fort. D'où une volonté, non affichée, de démocratiser la marque avec plusieurs actions.

28^e centre à Annemasse

En parallèle de Saint-Ouen-sur-Seine, Tesla vient d'ouvrir un 28^e centre, à Annemasse (74). Si la marque ne communique pas sur le nombre de points de vente qu'elle compte ouvrir, elle ne se contente pas de mettre en avant uniquement le côté digital du parcours clients.

Parmi ses clients, Tesla compte de très nombreux primo-accédants à la voiture électrique et malgré sa notoriété : "Nous avons toujours besoin de les rassurer avec la présence d'un vendeur et la possibilité d'effectuer un essai", note la marque.

C'est pourquoi, Tesla a notamment développé des centres d'essais à distance. Il s'agit de sites dans lesquels les potentiels clients peuvent venir essayer un modèle de la gamme, après s'être inscrits sur internet, grâce à un accès à usage unique au véhicule via leur téléphone. "Ces centres nous permettent de toucher des prospects dans les zones où nous ne disposons pas encore de point de vente", indique un porte-parole. Il en existe aujourd'hui quatre, à Chartres (28), Brest (29), Amiens (80) et Roissy-en-France (95).

En outre, Tesla déploie les services après-vente, un sujet qui a fait couler beaucoup d'encre sur les réseaux sociaux. "À chaque ouverture d'un nouveau centre, ce dernier dispose désormais d'un atelier", présente le porte-parole, même s'il rappelle que la plupart des interventions et des entretiens se font à distance.

Vers une structuration de l'occasion

Sur le marché de l'occasion, la marque s'est également structurée. Elle dispose d'un label Certifié Occasions en France comme cela existe chez d'autres constructeurs "Nos véhicules sont totalement reconditionnés par nos soins, dotés de mises à jour des logiciels dont l'AutoPilot", précise la marque.

Concernant les reprises, Tesla ne communique pas sur son mode de fonctionnement, mais indique qu'elles sont effectuées dans les centres de livraison, au nombre de neuf en France : Maurepas (78), Valenton (94), Lyon (69), Bordeaux (33), Toulon (83), Rennes (35), Mulhouse (68), Lille (59) et Toulouse (31).

Si Tesla reste unique en son genre, avec un modèle de distribution et un écosystème qui lui est propre, dont les superchargeurs (2 600 en France sur 200 stations) en sont la parfaite illustration, il semblerait qu'elle cherche à se rapprocher un peu plus de ses clients et prospects. Est-ce une réaction aux constructeurs chinois qui se sont fortement inspirés du constructeur américain et dont les ambitions, pour certains d'entre eux, sont importantes ?