Nissan X-Trail : presque électrique
Après le nouveau Qashqai, le Juke Hybrid, l’Ariya et le Qashqai e‑Power, voici maintenant la quatrième génération du X‑Trail. Un modèle emblématique qui totalise prés de 7 millions de ventes dans le monde depuis 2001, dont 96 466 en France. Mais pour ce nouvel opus, Nissan a tout changé ou presque.
Il repose maintenant sur la plateforme CMF‑C de l’Alliance, comme le Qashqai. De quoi renouer avec le succès et représenter environ 6 000 transactions par an dans l’Hexagone. Un marché où Nissan veut reprendre pied et atteindre une part de 2,5 à 3 % dans les années qui viennent, contre 1,8 % à fin septembre 2022. Il n’y aura plus de course au volume, Nissan vendra moins mais mieux.
"Nous voulons retrouver de la performance sur le canal des particuliers" précise Richard Tougeron, directeur général Nissan West Europe. Mais cette reconquête ne se fera pas au détriment des professionnels, le responsable voyant plutôt un rééquilibrage, à 40 %, pour chacun des canaux.
Une motorisation singulière
La politique commerciale de Nissan se veut plus vertueuse, à l’image d’un X‑Trail complètement nouveau et réussi. Sans toutefois perdre l’ADN du modèle, le nippon propose un produit singulier. Une singularité qui tient beaucoup à sa motorisation. En effet, ce SUV sera seulement commercialisé, en Europe, avec la technologie e‑Power.
Atypique, mais pas totalement inconnue (Opel Ampera, BMW i3 Rex), cette dernière, mariant moteurs électrique et thermique, assure au X‑Trail une propulsion électrique dans tous les cas de figure, sans avoir besoin de le recharger.
Le moteur thermique, un 3 cylindres à compression variable de 158 ch, sert en fait de groupe électrogène pour alimenter la batterie (2,1 kWh), qui fournit ensuite l’électricité au moteur électrique. Dans la configuration traction, la machine située à l’avant délivre 150 kW (204 ch).
Pour la version quatre roues motrices (e‑4orce), un autre moteur prend place sur le train arrière (100 kW/136 ch), l’ensemble délivre 213 ch. Au volant de cette dernière déclinaison, la conduite est effectivement proche de celle d’un modèle électrique à batterie. Le bloc thermique est quasi inaudible dans de nombreuses circonstances. Sur des routes de montagne ou lors de fortes sollicitations, pour doubler, par exemple, il est naturellement plus présent.
Mais qui dit moteur thermique, dit émissions de CO2. Ainsi équipé, le X‑Trail affiche de 132 à 141 g/km (5,5 à 6,2 l/100 km) pour le deux roues motrices en 5 places et de 143 à 150 g/km pour la version e‑4orce (6,3 à 6,6 l/100 km). Pour celui qui peut embarquer 7 personnes, par défaut en e‑4orce, les émissions varient de 146 à 152 g/km (6,4 à 6,7 l/100 km). Des valeurs synonymes de malus, mais qui ne sont pas rédhibitoires pour un SUV de ce gabarit.
75 % de ventes électrifiées en 2026
"La technologie e‑Power, aussi bien sur le Qashqai que sur le X‑Trail, en plus d’être très intéressante, va nous permettre de nous démarquer de la concurrence, explique Richard Tougeron. Elle va notamment séduire ceux qui ne veulent pas encore basculer vers le 100 % électrique."
Nissan voit cette technologie e‑Power comme une transition. Avec elle, le japonais va développer ses ventes électrifiées en Europe, pour atteindre 75 % en 2026 et 100 % en 2030, mais sans jamais perdre de vue le 100 % électrique.
La marque rappelle d’ailleurs que dès aujourd’hui, 50 % de la gamme VP est électrique avec les Ariya, Leaf et Townstar. Puis, il y aura encore deux petits modèles à batterie d’ici 2030, dont la remplaçante de la Micra, qui sera produite par Renault dans son pôle ElectriCity.
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