Nissan Townstar EV : à l’assaut des villes
A l’image des VP, où la croissance est de retour, Nissan ne manque pas d’ambition dans l’univers du véhicule utilitaire. En effet, en 2023, le constructeur souhaite voir son volume de vente européen (avec le Royaume‑Uni qui est son premier marché) grimper de près de 40 %. Naturellement, le Townstar sera l'un des leviers de cette croissance.
Lancée à l’automne 2022 avec des moteurs essence, la fourgonnette est aujourd’hui disponible en 100 % électrique et en deux longueurs. Il y aura même un plancher cabine pour notamment accueillir des transformations comme des frigos. De quoi séduire les artisans, commerçants et autres TPE‑PME, qui devraient représenter 70 % des transactions, sans toutefois s’interdire de grands comptes (20 %). Les 10 % manquants étant la part du Townstar EV VP qui arrivera fin 2023.
La force de l’Alliance
Le Townstar EV Fourgon vient remplacer au catalogue l’e‑NV200. Un modèle atypique dans la catégorie qui avait tout de même trouvé sa place avec 20 000 exemplaires écoulés en Europe entre 2017 et 2021, dont 5 000 en France. Un parc qu’il faudra tenter de fidéliser avec le Townstar, mais l’heure est aussi à la conquête.
D’autant que le marché des utilitaires électriques commence à ne plus être quantité négligeable. Certes, ces véhicules à batterie ne représentaient que 4 % des immatriculations européennes en 2021, mais la trajectoire est claire et Nissan estime qu’ils atteindront près de 50 % du marché en 2030.
En France, en 2022, les utilitaires électriques ont représenté 4,8 % du marché (16 567 unités) contre seulement 2,8 % un an plus tôt (12 091 véhicules). Fruit de l’Alliance, ce Townstar EV doit effectivement beaucoup, même presque tout, au Renault Kangoo. Il partage d’ailleurs les mêmes lignes de production, à Maubeuge (59), que le Kangoo et le Mercedes‑Benz Citan, qui arrivera lui aussi bientôt en électrique.
Mais Nissan a apporté sa touche avec un style, à l’avant, reprenant les nouveaux codes de la marque, mais aussi en garantissant ce modèle 5 ans (8 ans pour la batterie). La dotation de série a également été soignée par Nissan, notamment pour se différencier. Notons que le Townstar propose jusqu’à 20 systèmes d’aide à la conduite dédiés au confort et à la sécurité.
Chargeur embarquée de 22 kW
Equipé d’un moteur de 90 kW (122 ch) et d’une batterie de 45 kWh, le Townstar L1 affiche une autonomie mixte, selon le cycle WLTP, de 301 km. En ville, ce chiffre peut même atteindre 432 km. Cette fourgonnette de 4,48 m dispose d’un volume de chargement allant de 3,3 à 3,9 m3 et d’une charge utile de 612 kg. Il faut dire qu’elle embarque une batterie pesant 316 kg. Elle peut aussi tracter 1,5 t.
Le rayon d’action de la version L2 (plus longue de 43 cm et offrant de 4,3 à 4,9 m3 de chargement) baisse à 274 km et 390 km en ville. Des valeurs jugées suffisantes par Nissan, qui affirme qu’un artisan fait en moyenne pas plus de 150 km par jour.
Cependant, pour ceux qui en feraient davantage, le nippon a choisi un chargeur embarqué de 22 kW de série qui permet de retrouver 150 km en 1 h 10. En courant continu, la charge peut grimper à 80 kW (en option) et il faudra donc 25 min pour récupérer le même nombre de kilomètres.
La gamme débute à 31 700 euros HT pour une version avec un chargeur de 11 kW en finition Acenta. Le gros des ventes devrait plutôt être réalisé par les offres embarquant le chargeur de 22 kW qui débutent à 32 200 euros HT, pour culminer à 35 200 euros HT. Pour la variante L2, seulement en 22 kW, les tarifs vont de 33 500 à 36 500 euros HT.
Ainsi armé, le Townstar se positionne comme une vraie alternative à son cousin français, mais aussi et surtout à la lignée Stellantis (e‑Partner, e‑Berlingo, Combo‑e, etc.).
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