Mitsubishi ASX : capturer l'air du temps
Difficile d’exister en France sans une offre sur le segment B. En effet, ce type de véhicules a représenté 46,4 % des immatriculations enregistrées en 2022, dont 27,6 % de berlines et 18,6 % de SUV. Autant dire que l’arrivée de l’ASX, en mars, et de la Colt, en septembre, va faire un bien fou à Mitsubishi et son réseau.
"Jusqu’ici, nous couvrions à peine 10 % du marché, explique Patrick Gourvennec, président de Mitsubishi Motors France, mais avec l’arrivée de ces deux produits, nous allons dépasser les 50 %." De quoi, logiquement, avoir des ambitions. "Cette année, nous devrions atteindre 8 000 immatriculations et plus de 10 000 en 2024", ajoute le président. La croissance sera donc forte après les 3 102 unités enregistrées en 2022 (‑ 9,4 %), réparties en 2 439 VP (+ 24 %) et 663 VUL (‑ 54,5 %).
Un nouveau départ
Annoncée en mars 2021, la coopération entre Renault et Mitsubishi révèle donc ses premiers fruits. L’ASX, produit à Valladolid en Espagne avec le Captur, est le premier sur les routes européennes et pourrait représenter 40 000 unités à l’échelle du continent selon Frank Krol, PDG de Mitsubishi Motors Europe. Ajoutez à cela au moins autant de Colt, voiture dérivée de la Clio, et la marque nippone envisage un volume voisin de 200 000 unités en Europe à l’horizon 2025.
D’autant que les bienfaits de l’Alliance ne vont pas s’arrêter là. En effet, un modèle électrique du segment C, et toujours fabriqué par l’allié français et reposant sur la plateforme CMF‑EV, fera également son apparition au catalogue. À l’échéance d’un plan triennal présenté en mars prochain, Mitsubishi Europe comptera cinq modèles dans sa gamme. C’est un nouveau départ pour la marque et un retour sur les segments à volume. Mais pour l’heure, revenons à l’ASX.
Le HEV va dominer les ventes
Pas de réelles surprises au premier coup d’œil, la filiation de l’ASX de Mitsubishi est clairement visible. Seuls la face avant et le hayon ont été revus pour retrouver les attributs de Mitsubishi. Même chose pour l’aspect technique puisque l’ASX reprend une large partie de l’offre du français.
L’entrée de gamme accueille le trois cylindres essence (91 ch), suivi par le 1.3 micro‑hybridé de 140 ch. Viennent ensuite l’ASX full hybrid HEV de 145 ch et l’hybride rechargeable de 160 ch, reprenant la technologie E‑Tech de Renault. Nul besoin de rappeler que l’efficience et l’agrément sont au rendez‑vous.
Le HEV, qui affiche une consommation mixte WLTP de 5,1 l/100 km et des émissions de 114 g/km de CO2, sera la variante la plus vendue. Le PHEV, avec 1,4 l/100 km et 32 g/km de CO2 annoncés, ne manque pas d’arguments, mais il est logiquement plus cher. Il exige aussi que son conducteur effectue des recharges pour être pleinement efficace. Le jeu des sept erreurs se poursuit à l’intérieur où finalement peu de choses diffèrent avec le français.
Toutefois, cette très forte ressemblance n’est en rien un handicap pour le nippon qui n’est pas en frontal avec son cousin, car la puissance de feu de Renault est tout autre. Puis, le Captur va être restylé durant l’année. Naturellement, Mitsubishi veut faire de la conquête avec ce SUV, mais aussi proposer une solution aux quelque 16 000 possesseurs d’ASX en France.
L’état‑major français souhaite également retrouver des couleurs sur le marché des professionnels. En effet, avec les ASX, Colt et Eclipse Cross, l’offre sera cohér ente et totalement électrifiée pour répondre aux demandes des petites flottes de terrain que la marque compte travailler avec son réseau. Elle a d’ailleurs mis en place une cellule dédiée.
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