MG EHS : retour de l'hybride rechargeable ?

On ne les attendait que sur l’électrique. Mais pragmatiques, les constructeurs chinois s’adaptent à la demande du marché. Et comme la voiture électrique connaît un ralentissement, certains d’entre eux, comme MG ou BYD changent leur fusil d’épaule et proposent de l’hybride rechargeable. La question se pose alors sur la pertinence d’une telle offre si l’on regarde les immatriculations de cette technologie qui ne cessent de baisser (-16,3 %).

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Mais c’était sans compter sur MG et son EHS. Comme le ZS tout récemment commercialisé, le constructeur renouvelle son SUV familial seulement trois ans après son lancement. Et comme le ZS, on passe ici à la vitesse supérieure.

Nouveau châssis

Ce SUV de 4,60 m de long n’a plus grand chose à voir avec le modèle qu’il remplace. Il repose sur un nouveau châssis et surtout, ses caractéristiques évoluent en profondeur. Car l'EHS n’est pas mû par un moteur thermique, comme la plupart des hybrides du marché, mais par le moteur électrique qui est directement relié aux roues avant.

Le MG EHS affiche une longueur de 4,60 m. ©MG Motor

Un peu comme le e-Power de Nissan ? Non. Dans le détail, le 1,5 turbo essence de 143 ch alimente un générateur de 150 ch qui, selon les besoins de puissance, fournit de l’énergie au bloc électrique de 184 ch.

En parallèle, si on peut utiliser ici cette expression, le EHS embarque une batterie imposante pour une hybride rechargeable de 21,4 kWh, qui a la particularité de fonctionner avec une chimie LFP, généralement utilisée par les 100 % électriques.

Consommation sous la barre des 5 l/100 km

Résultat, cette architecture, qui développe au total 272 ch, permet non seulement de rouler 100 km sans une goutte de carburant fossile, se plaçant dans le haut du marché des PHEV, mais surtout, sa consommation sur les très exigeantes routes corses, n’a été que de 4,6 l/100 km, là aussi une référence. Résultat, il est homologué à 14 g/km de CO2, quand la précédente génération affichait 43 g/km et 52 km d’autonomie en mode électrique.

Et les qualités du EHS ne s’arrêtent pas là. Il se montre très accueillant, confortable et parfaitement insonorisé. En outre, grâce à sa boîte de vitesse à deux rapports, tous les désagréments d’une boîte CVT (Toyota) ou à crabot (Renault) sont effacés. Chaussé d'enveloppes Bridgestone, il s’est montré très plaisant à conduire, bénéficiant d’une direction bien calibrée, tout comme son amortissement.

À l’intérieur, la planche de bord reprend l’esprit de celle du ZS. Sans fioriture, elle intègre deux écrans de 12,5’’ et un levier de vitesse qui s’inspire du monde de l’aviation.

La planche de bord du MG EHS est correctement assemblée. ©MG

Dans le segment du C-SUV qui a représenté en France, à fin octobre 2024, 240 000 véhicules toutes énergies confondues et 18 % du marché, le MG EHS est donc au cœur de la cible, notamment de celle des flottes. Du côté de l’hybridation rechargeable, il s'est immatriculé 37 646 véhicules, soit 16 % du segment des C-SUV, à comparer aux 22 % de 2023.

Un tarif imbattable

"Le PHEV pourrait réaugmenter avec des véhicules ayant une autonomie deux fois supérieure à celle des précédents modèles", estime-t-on chez MG. Surtout, quelle que soit sa taxation à venir, il affiche un positionnement quasi unique.

À équipement équivalent, il est 8 000 à 12 000 euros moins cher que la concurrence directe, comme celle du Peugeot 3008 ou de Volkswagen Tiguan. Sa gamme oscille en effet entre 37 990 et 39 990 euros avec une garantie sept ans ou 150 000 km. Seul le BYD Seal U DM-i peut rivaliser.