L’œil de Wolfsburg
Ca pourrait faire penser à une réunion de conseil de surveillance de Volkswagen, que nous n'assimilons nullement à une eucharistie, entendons-nous bien ! Et le personnage principal serait bien sûr Ferdinand Piëch. Homme de fer, décrit comme volontiers cynique, il est le grand ordonnateur du rapprochement entre Porsche et Volkswagen. C'est une revanche pour celui qui affirmait un jour "n'être pas né dans la bonne branche de la famille". C'est un aboutissement pour celui qu'on surnomme "l'œil de Wolfsburg" et qui a toujours eu pour dessein d'engendrer un géant automobile allemand. Mais on ne saurait réduire l'affaire à son romanesque ou à des jeux d'égocentrisme. Avec ce mariage de raison, Volkswagen assainit sa position, notamment vis-à-vis des prédateurs boursiers, tandis que Porsche, certes modèle de rentabilité, assure son avenir et se dédouane de certains niveaux d'émissions. Un géant VL se consolide, adossé par ailleurs à un autre géant PL. Ferdinand Piëch assure le téléguidage. Qui l'aurait cru fin 2002… "Que pour être efficace, il faut cacher ses intentions !", observe Machiavel dans son Discours sur la première décade de Tite-Live…
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