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Constructeurs

L'impossible électrification des véhicules utilitaires

Publié le 31 octobre 2025

Par Christophe Jaussaud
2 min de lecture
L'association des constructeurs européens (ACEA) alerte sur la trajectoire de l'électrification des véhicules utilitaires légers. Ils ne représentent que 9,5 % des immatriculations au premier semestre 2025. Dans ce contexte, les échéances de réduction des émissions de CO2 en 2025, mais surtout en 2030, sont intenables.
Les VUL électriques ne représentent que 9,5 % des immatriculations en Europe. ©Renault / Greg JONGERLYNCK

Une alerte de plus. L'électrification des véhicules utilitaires légers, pour respecter les seuils de CO2 fixés par l'Europe, n'est pas un sujet nouveau. Les constructeurs ont en effet régulièrement rappelé que le secteur était en grand danger.

 

 

Aujourd'hui, l'association européenne des constructeurs (ACEA) revient à charge. "Alors que les utilitaires électriques à batterie ont atteint une part de marché de 9,5 % au premier semestre 2025, cela reste très en deçà des 15 à 20 % nécessaires pour atteindre l'objectif de réduction des émissions de CO2 visée en 2025 et encore plus loin de la réduction de 50 % requise d'ici 2030", lance l'ACEA en préambule.

 

Pourtant l'offre de VUL électriques a fortement augmenté entre 2019 et 2025, passant de 14 à 76 modèles. Mais le catalogue ne fait pas tout, comme pour les VP. Naturellement, le prix est un frein mais l'association pointe aussi les infrastructures de charge ou encore le TCO de ces modèles.

 

L'ACEA souligne aussi un problème règlementaire selon que le modèle soit dans la tranche des moins de 3,5t ou au-dessus. Dans ce dernier cas, la règlementation poids-lourds s'applique rendant les choses encore plus compliquées.

 

Elle souhaite également que les VUL électriques, PHEV ou REEV, dont le PTAC va jusqu'à 4,25t, répondent à la réglementation des 3,5t et qu'ils comptent dans les calculs CO2.

 

Un lissage sur 5 ans

 

Partant de ce constat, l'ACEA fait de nombreuses propositions pour tenter d'améliorer les choses. Elle milite pour un lissage sur cinq ans des émissions de CO2, contre trois ans aujourd'hui, et de fait calculer les émissions moyennes sur les périodes de 2025 à 2029 et de 2030 à 2034.

 

Elle veut également qu'une place plus large soit faite aux carburants renouvelables ainsi qu'à l'hydrogène.

 

Parmi les autres propositions, l'association souhaite que les crédits CO2 qu'un constructeur peut avoir dans le VP, puissent aider le VUL. De plus, l'ACEA souligne la nécessité d'une clause de revoyure deux ans après l'entrée en vigueur d'une nouvelle feuille de route.

 

Retrouvez le document de l'ACEA avec l'ensemble des propositions.

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