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Les acteurs du rétrofit aspirent à accélérer la cadence

Publié le 31 mai 2023

Par Jean-Baptiste Kapela
4 min de lecture
Les acteurs du rétrofit se sont réunis le mercredi 31 mai 2023 pour présenter les axes futurs de la filière en France. En parallèle d’une révision de l'arrêté de mars 2020, les homologations pour les véhicules ne cessent de croître.
11 000 véhicules particuliers rétrofités devraient circuler dans l'Hexagone d'ici à 2025, selon l'AIRe. ©R-Fit

La conversion de modèle thermique en véhicule électrique commence à prendre de l’ampleur. Pour preuve, le gouvernement a présenté, le 26 avril 2023, son plan dédié au rétrofit pour favoriser le changement d’échelle de la filière. Ce dernier lancera d'ailleurs, à la fin juin 2023, une "Task-force". L’AIRe, l’association devenue le 20e métier de Mobilians depuis octobre 2022, s’est réunie ce mercredi 31 mai 2023 pour présenter les avancées et l’avenir du rétrofit en France.

 

Depuis 2020, les rétrofiteurs ont entamé un travail de R&D et d’homologation demandant de forts investissements. Certains acteurs y ont d’ailleurs laissé quelques plumes, comme la start-up Transition One qui a dû fermer boutique en mars 2023.

 

À ce jour, six systèmes de rétrofit pour VP et deux-roues ont été homologués. Neuf autres sont en cours d’homologation et 17 autres sont en phase de recherche et développement. L’AIRe recense ainsi 32 systèmes de rétrofit VP et deux-roues à l’horizon 2025, et projette un parc de 11 000 véhicules convertis.

 

L’ensemble du marché VUL disponible au rétrofit

 

Les véhicules utilitaires légers sont des cibles parfaites pour être rétrofités au vu de la faiblesse des gammes électriques existant sur le marché. D’autant qu’ils sont les plus concernés par les Zones à faibles émissions (ZFE). Par conséquent, aujourd’hui, trois systèmes sont homologués, à l’instar du Renault Trafic de la start-up Tolv et trois autres sont en passe d’obtenir prochainement leur homologation. 17 autres véhicules sont pour l’heure en phase de recherche et développement.

 

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Ainsi, d'ici à 2025, 23 systèmes de rétrofit de VUL seront homologués et les acteurs du rétrofit estiment à 8 000, le parc d’utilitaires légers rétrofités en circulation. En se basant sur les données du marché actuel, l’AIRe estime que la quasi-totalité du marché VUL sera couverte par la possibilité d’un rétrofit.

 

Révision de l'arrêté

 

Le 13 mars 2020, l'arrêté relatif aux conditions de transformation des véhicules à motorisation thermique en motorisation électrique à batterie ou à pile à combustible venait d’être publié. Si ce dernier apport fut une réelle avancée pour les acteurs du rétrofit, qui le considèrent comme la réglementation la plus avancée en Europe, l’heure est à la révision du texte.

 

Cette reprise de l'arrêté vise à simplifier les possibilités liées à la conversion et introduire une flexibilité technique et administrative. À noter que le projet visant à modifier la réglementation est mis en consultation par le gouvernement. Les acteurs du rétrofit ont donc mis en exergues les leviers qui pourraient permettre de "faire de cette révision, un véritable outil de massification du rétrofit en France."

 

Accélérer les délais d’homologation

 

Ainsi, les rétrofiteurs appellent à multiplier les laboratoires habilités à délivrer des homologations pour réduire les délais. D’autre part, ils souhaitent que les nouvelles gammes puissent se voir rétrofiter. Ils aspirent par ailleurs à l'élargissement des plages de puissance dans l’objectif de couvrir un large éventail de modèles par le biais d’une même homologation.

 

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Pour rester sur le volet homologation, les acteurs de la conversion de véhicules aimeraient "prolonger la validité des homologations partielles des packs batteries". La raison invoquée pour cette modification est l'arrêt partiel de l’activité durant la crise sanitaire.

 

La question de l’accès aux données devient un sujet pour les rétrofiteurs. Pour cette révision, l’AIRe aimerait avoir un accès aux données provenant des réceptions communautaires. Ces dernières permettent d’esquiver l’accord du constructeur d’origine du véhicule. Celles-ci permettraient aux rétrofiteur d’homologuer en une fois des véhicules similaires.

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