Leapmotor C10 : plus qu'un tarif attractif !

Leapmotor frappe fort. Très fort. Pour son arrivée officielle sur le marché européen et français, le constructeur se positionne tout de suite comme ce que l’on attend inconsciemment d’un véhicule chinois : qualitatif et pas cher. Avec le C10, c’est réussi.

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Abordons d’ailleurs tout de suite ce qui va faire grincer les dents la concurrence, à savoir son prix. SUV du segment D avec ses 4,74 m de long, Leapmotor débarque sur le marché à seulement… 36 400 euros ! Avec un très bon niveau d'équipements. C’est à minima 10 000 euros en dessous du prix d'un véhicule électrique du segment C. Et c’est d’autant plus impressionnant que Leapmotor est taxé à hauteur de 31 % pour ses véhicules importés sur le sol européen.

Une carte NFC

Mais reprenons depuis le début. En octobre 2023, Stellantis signe un contrat de partenariat avec Leapmotor, une start-up automobile comme il en existe des centaines en France. L’accord est simple. Leapmotor conçoit, produit et commercialise ses modèles en Chine, tandis que Stellantis, qui a créé une entreprise avec le constructeur chinois, appelée Leapmotor International et dont il est actionnaire à 51 %, produit et commercialise les produits Leapmotor partout dans le monde, excepté donc en Chine.

Pour commencer, Leapmotor, qui bénéficiera d’une centaine de points de vente d’ici la fin de l’année, commercialise la petite citadine T03, déjà commercialisée en France via l'importateur SN Diffusion, et le C10, le véhicule qui nous intéresse ici.

Pour ouvrir le véhicule, pas de clé. La portière se déverrouille via une carte NFC que l’on place sur le rétroviseur conducteur. À l’intérieur, un immense écran central, un volant et un autre petit écran derrière le volant. Si ça manque furieusement de personnalité, cela reste néanmoins correctement assemblé et le C10 joue la carte Tesla à fond.

L’intérieur est sans odeur ni saveur ni personnalité, mais correctement assemblé. ©Leapmotor

Tout se pilote par l’écran central dont l’interface rappelle ce que propose la marque américaine, mais également XPeng ou BYD. Bref, pour l’originalité, il faudra repasser. C’est à l’arrière que cela devient intéressant. Grâce à son architecture qui intègre les batteries dans le châssis, le C10 se montre en effet très habitable : trois adultes peuvent ainsi tenir sur la banquette arrière sans problème.

Grande batterie, petite autonomie

Les 218 ch (160 kW) électriques sont alimentés par une batterie de 69,9 kWh. Avec une telle capacité, on s’attend à une grande autonomie, ce qui n’est pas le cas. Leapmotor annonce seulement 420 km et une consommation de 19,8 kWh/100 km. Ce n’est pas non plus l’eldorado au niveau de la recharge. Le constructeur ne communique sur aucune puissance de recharge, si ce n’est un 30 à 80 % en 30 minutes, ce qui, là aussi, n’est pas très performant.

Cependant, le C10 est spacieux, très confortable et affiche un comportement routier relativement sain. Comme sur de nombreux modèles chinois, les aides à la conduite sont particulièrement intrusives, mais la marque assure que les mises à jour à distance vont régler rapidement le problème.

Leapmotor est distribué par une centaine de distributeurs en France, nombre qui passera à 120 en 2025. ©Leapmotor

Avec ce véhicule, Leapmotor donne donc un grand coup dans la fourmilière des SUV électriques dont les prix dépassent bien souvent les 45 000 euros. En 2025, le constructeur compte vendre 9 000 Leapmotor dont un quart de C10, voire un peu plus, car une version avec prolongateur d’autonomie doté d’un bloc essence de 1.0 sera disponible au cours de l’année à venir. De plus, il pourrait être un concurrent très sérieux aux nouveaux entrants chinois.