Jeep Compass e‑Hybrid : outil de conquête
2021 aura été une très bonne année pour Jeep. Avec 10 882 immatriculations au compteur (+0,7 %) , la marque américaine continue sa percée sur le marché français suivant une ligne directrice claire : l’électrification. Elle a commencé l'an passé avec l’arrivée des versions hybrides rechargeables des Renegade, Wrangler et Compass, le modèle qui nous intéresse ici. Elle a ensuite appliqué un très profond restylage à ce dernier aussi bien esthétique, avec une nouvelle calandre et une planche de bord totalement remaniée, que technique avec l’apparition de nouvelles aides à la conduite.
Ces évolutions ont ainsi permis à Jeep d’intégrer plus facilement les car policies des entreprises. "55 % des ventes de nos modèles PHEV le sont auprès du canal BtoB", observe Guillaume de Boudemange, le nouveau directeur de Jeep France. L’arrivée de la motorisation e‑Hybrid sur le Renegade et le Compass devrait accélérer la transformation de la marque américaine. Jeep est la première entité du groupe ex‑FCA à bénéficier de cette nouvelle technologie. Elle arrivera ensuite sur l'Alfa Romeo Tonale et sur la nouvelle Fiat 500X.
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Il s’agit d’un moteur inédit, à savoir un 4 cylindres essence de 1,5 l qui délivre 130 ch et un couple de 240 Nm, associé à une nouvelle boîte à double embrayage à 7 rapports. Le groupe motopropulseur comprend en plus un moteur électrique intégré de 48 V affichant 15 kW (20 ch) et 55 Nm. Contrairement à une microhybridation en 48 V qui ne sert qu’à donner un coup de boost au moteur lorsque celui‑ci est en pleine charge, la solution retenue par Jeep permet de faire quelques manœuvres sans que le moteur à combustion se réveille. Si l’on devait résumer, nous avons affaire ici à un super 48 V, une sorte de chaînon manquant entre cette technologie et l’hybride classique, made in Toyota.
L’électrique en soutien
À la conduite, l’ensemble n’est pas désagréable, bien que bizarrement, on a l’impression, parfois, de se retrouver avec une voiture équipée d’une boîte de vitesses CVT. Heureusement, le Compass étant bien insonorisé, le côté moulin à café ou mobylette, c’est selon, se montre discret. Le moteur n’est pas un foudre de guerre, d’autant plus que la voiture, avec 1 575 kg sur la balance, n’est pas non plus un modèle de légèreté.
Le moteur électrique fait correctement son travail à basse vitesse, mais il devient vite peu utile dans les phases de relance. Ceci étant dit, il comblera parfaitement ses utilisateurs qui auront choisi d’adopter une conduite souple, en parfaite adéquation avec l’esprit typé très confort de ce SUV compact, d’autant plus que sa direction se montre assez avare en remontée d’informations.
Quant à la consommation, les essais sur une trop courte distance n’ont pas permis de confirmer ou d’infirmer les bienfaits de cette motorisation. Jeep annonce une réduction de 15 % par rapport à son équivalent 100 % thermique. À voir. Alors que la version e‑Hybrid est donnée pour 5,6 l/100 km, nous n’avons pas réussi à descendre sous les 7,6 l/100 km, un résultat moyen pour une voiture hybride, en tout cas très éloigné de ce que peut proposer le diesel MultiJet 1.3 de 130 ch qui va malheureusement disparaître du catalogue dans les mois à venir, tout comme le 1.3 Turbo essence. La déclinaison e‑Hybrid du Compass commence à 36 950 euros. Une version à destination des entreprises, la Longitude Pack Business, est facturée 38 450 euros.
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