Ford E-Transit : de l’autonomie à revendre
Selon les constructeurs, le marché de l’utilitaire sera électrique. Du moins sur le papier. Car aujourd’hui, les marques qui ne cessent de redoubler d’efforts pour présenter des modèles électriques ne voient pas vraiment leurs ventes décoller.
Pourtant, en l’occurrence, Ford assure que dans 80 % des cas, l’électrique est la technologie parfaitement adaptée aux usages des professionnels. Certes. Mais la faible autonomie des modèles disponibles sur le marché, du moins sur les gros fourgons, sans parler du prix, nous y reviendrons, reste un frein important.
Pour résoudre ce problème, Ford propose l’E‑Transit, une version 100 % électrique de son Transit 2 tonnes. Avec une batterie de 68 kWh utiles (75,7 kWh bruts), située sous le plancher, pour ne pas impacter le volume intérieur, le fourgon affiche un rayon d’action de 317 km (WLTP), soit la plus grande autonomie sur le segment. Deux motorisations sont disponibles : 135 kW (184 ch) et 198 kW (269 ch), des puissances qui jusqu’à présent n’existaient pas dans le monde de l’utilitaire avec des modèles thermiques.
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Question gamme, l’E‑Transit est disponible en deux finitions (Trend Business et Ambiente), trois carrosseries (fourgon, cabine approfondie et châssis simple cabine), trois longueurs (L2/L3/L4), deux hauteurs (H2/H3) et trois tonnages (3,5 t/3,9 t/4,25 t). Sa charge utile est de 1 758 kg pour le fourgon et 2 090 kg pour le châssis cabine. Il affiche une capacité de remorquage de 750 kg et offre un volume utile jusqu’à 15,1 m3.
Nous avons pu prendre brièvement le volant de cet utilitaire lors d’un parcours 100 % urbain à Barcelone. Les traditionnelles qualités de la conduite électrique, à savoir sans bruit et surtout sans vibrations, sont bien entendu présentes sur l’E‑Transit. Un plus non négligeable lorsque l’on passe 8 h par jour derrière le volant. Évidemment, les puissances annoncées, purement électriques, ne sont pas au rendez‑vous, d’autant plus que la plupart des versions sont bridées à 90 ou 100 km/h, mais ce Ford offre assurément un excellent agrément de conduite.
Le constructeur américain annonce un temps de recharge de 34 min de 15 à 80 % sur une borne rapide à une puissance maximale de 115 kW. Mais pour ceux qui n’ont pas l’occasion de recharger sur du courant continu, Ford indique un temps de recharge à 100 % de 8,2 h grâce au chargeur embarqué de 11,3 kW. Offre unique sur le marché, cet utilitaire dispose également d’une prise 230 V/2,3 kW, ce qui permet de ne pas avoir à emporter de générateur comme c’est le cas pour certaines activités professionnelles (chantier, marché, etc.).
La batterie est garantie 8 ans ou 160 000 km et Ford promet des coûts d’entretien réduits de 40 % par rapport à une version thermique. Reste le prix : la gamme de l’E‑Transit commence à partir de 57 655 euros HT.
Même si l’usage de ce Ford correspond probablement au plus grand nombre des artisans ou des TPE‑PME qui représentent une partie non négligeable du marché des utilitaires, il va falloir trouver de sacrés arguments pour les convaincre. Car pour l’instant, ce type de véhicules reste principalement accessible aux grands comptes.
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