Ford Capri : bien dans son époque
Le Capri a fait les beaux jours de Ford en Europe, à cheval sur les années 70 et 80. Pas tellement en termes de volume, mais plutôt d’image. Ce n’est d’ailleurs pas anodin si l’appellation refait surface en 2024.
Le constructeur compte bien capitaliser sur le bon souvenir laissé par son coupé, "la Mustang européenne" selon Louis‑Carl Vignon, président de Ford France, en baptisant son tout nouveau modèle du même nom. Pas question, en revanche, de tomber dans la mode du néorétro, seuls quelques détails stylistiques ont été repris.
Plateforme MEB de Volkswagen
Avec le nouveau Capri, nous sommes en présence d’un C‑SUV coupé électrique de 4 634 mm de long, dont 2 767 mm d’empattement. Le tout pour un poids supérieur à deux tonnes. Autre époque, autres mensurations.
À l’instar du nouvel Explorer, le Capri est produit à Cologne, en Allemagne, et repose sur la plateforme MEB du groupe Volkswagen. Il bénéficie par conséquent des mêmes motorisations et batteries que celles employées pour les ID.4 et ID.5. Ford a, en revanche, eu la liberté de travailler à sa guise sur bien d’autres compartiments, avec des résultats probants.
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La version la plus demandée sera la propulsion de 286 ch (545 Nm de couple) associée à une batterie de 77 kWh. L’autonomie annoncée est de 627 km, elle frôle même les 800 km en cycle urbain.
Pour la recharge, le Capri accepte jusqu’à 135 kW en charge rapide, de quoi faire le plein à 80 % en moins de 30 min. Des valeurs qui visent à rassurer les acheteurs particuliers ou professionnels.
70 km d'autonomie de plus que l'ID.5
À titre de comparaison, Volkswagen avance une endurance de 558 km pour l’ID.5 avec les mêmes éléments techniques et un gabarit semblable ! Ford assure, de son côté, avoir optimisé le matériel mis à sa disposition, tout en soignant l’aérodynamisme du véhicule.
Notre test nous a permis de constater que le Capri a un appétit très mesuré. À peine plus de 10 kWh/100 km en milieu périurbain et environ 15 kWh/100 km en extra‑urbain, sur des routes sinueuses et bosselées de l’arrière‑pays marseillais. Un bilan conforme à la consommation mixte WLTP annoncée de 13,3 kWh/100 km.
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Au volant, le Capri est une bonne surprise. Le risque, avec des modèles de ce format et de ce poids, est d’avoir un comportement un brin pataud. Il n’en est rien, le SUV est agile, bien suspendu et dynamique si besoin (0 à 100 km/h en 6,4 s). La masse (2 023 kg à vide) n’est pas un problème.
Il est seulement dommage que la récupération d’énergie, un élément clé pour un modèle électrique, ne soit pas mieux calibrée avec plusieurs niveaux intermédiaires et des palettes au volant.
À bord, le Capri est semblable à l’Explorer. On retrouve notamment le grand écran central inclinable de 14,6’’, ainsi que les nombreux rangements au niveau de la console. L’espace à bord est très appréciable, y compris aux places arrière. Idem pour le volume du coffre qui s’élève à 572 l.
À partir de 46 400 euros
L’ambiance est, en revanche, assez triste, avec des revêtements noirs et gris. Cela manque cruellement de couleur. L’époque est également aux plastiques durs, question de poids et de coût.
Un peu dommage pour un modèle commercialisé à partir de 49 400 euros en finition de base et de 53 000 euros avec le pack premium, hors options. Pour les bourses plus modestes, Ford proposera début 2025 le Capri en 170 ch avec une batterie de 52 kWh à partir de 46 400 euros.
À l’autre bout du catalogue, le SUV est sinon décliné en transmission intégrale de 340 ch avec une batterie de 79 kWh, moyennant un ticket d’entrée à 56 400 euros.
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