Essai Suzuki Swift Allgrip : unique en son genre
En 2024, Suzuki a retrouvé des couleurs. Dans un marché global en baisse de 3,2 %, la marque japonaise a immatriculé 24 039 voitures, en progression de 10 %. Cette belle performance, elle le doit en grande partie au lancement, il y a neuf mois, de la quatrième génération de la Swift. Le succès que remporte le best-seller de Suzuki de génération en génération ne se dément pas.
Il faut dire que la recette fonctionne plutôt pas mal : une voiture compacte du segment B bien en dessous des 4 m de long (3,86 m pour ce modèle 2024) et qui conserve toute sa légèreté, ayant la bonne idée de rester sous la barre des 1 000 kg.
Résultat, pas besoin de coûteux systèmes d’hybridation pour contenir les émissions de CO2 et la consommation, la Swift se contentant d’une sage microhybridation de 48 V. Autant de qualités qui permettent d’afficher une politique tarifaire "raisonnable", la gamme de la Swift commençant à partir de 17 190 euros et faisant fi du malus.
Une clientèle fidèle
Avec toutes ces qualités, Suzuki a donc vendu 10 921 Swift en 2024 (dont un peu de Swift ancienne génération). Sa clientèle est très féminine (69 %), fidèle (taux de conquête : 45 %) et aime la boîte automatique (40 %). Pour rappel, sa gamme est composée d’un 3 cylindres 1.2 essence de 83 ch, doté d’un couple de 118 Nm, suffisant pour emmener les 919 kg de la voiture en version boîte manuelle (957 kg en CVT, 995 kg en Allgrip).
Mais Suzuki, c’est également des modèles quatre roues motrices qui représentent, selon les années, environ 30 % des ventes. Et la nouvelle Swift n’échappe pas à la règle. Elle accueille en effet une version Allgrip. Une proposition unique sur le marché français depuis l’arrêt de la Fiat Panda 4x4, l'autre citadine à être équipée d’un tel équipement… et des Suzuki Ignis et Jimny, qui eux aussi disparaissent du catalogue, car non compatibles avec les normes GSR 2.
Technologie éprouvée
Pour des questions de rationalisation de gamme, cette transmission est uniquement disponible sur la Swift équipée de la boîte manuelle. Comme pour le moteur, Suzuki a fait le choix d’une technologie assez simple en l’équipant d’un système visco-coupleur.
Ainsi équipé, avec une monte de pneumatiques adéquate, en l’occurrence des Michelin Alpin 6, la citadine possède tous les attributs pour séduire ceux qui ont besoin d’une petite voiture à l’aise sur certaines routes hivernales.
Dans le massif de la Chartreuse, la voiture s’est révélée agile avec une direction légère et bien équilibrée. Assez basse, la voiture offre une belle stabilité en virage et l’électronique n’est pas trop envahissante. En consommation, le système hybride se révèle à la hauteur, y compris en conduite montagneuse.
Pas de malus... ou presque
Avec un écart de prix de seulement 1 500 euros entre la version deux et quatre roues motrices, Swift positionne sa voiture à partir de 20 310 euros, un tarif là aussi unique sur le marché. Surtout, sa fiscalité est contenue. Selon les versions, son malus maximum (121-122 g/100 km de CO2) est de seulement 150 euros.
Si cette version ne dépassera pas les 10 % du mix de la Swift, Suzuki continue à se démarquer avec un modèle qui correspond aux besoins d’une partie de la population et que la fiscalité a tendance à effacer.
Pour le titre de la voiture mondiale
Au niveau mondial, la Swift, qui est commercialisée dans 169 pays dans le monde, est en lice pour l'élection de la Voiture mondiale de l'année et de la Voiture urbaine mondiale de l'année (World Car Awards 2025). Elle a en effet été retenue dans le classement final du top 10. Cette liste inclut l'Audi A5, le BMW X3, la Ford Mustang, le Hyundai Inster/Casper Electric, le Kia EV3, la Mini Cooper Electric, la Toyota Camry, le Toyota Land Cruiser et les Volkswagen Tiguan/Tayron.
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