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Dacia poursuit sur sa lancée

Publié le 27 mars 2023

Par Christophe Jaussaud
6 min de lecture
A quelques jours de la fin du premier trimestre 2023, Dacia confirme sa bonne santé avec des immatriculations qui devraient grimper de 30 % sur la période. La Spring et le Jogger sont autant de leviers de croissance alors que le réseau entame le déploiement de la nouvelle identité de marque.
Dacia France devrait voir ses immatriculations augmenter de plus de 30 % au premier trimestre 2023. ©Dacia

Après une belle année 2022 où les ventes ont grimpé de 4,5 % et ont permis à Dacia de devenir la troisième marque du marché français avec plus de 130 000 unités, l'exercice 2023 débute sur les mêmes bases. En effet, à une semaine du terme du premier trimestre, les immatriculations progressent de plus de 32 % sur un marché VP qui devrait croître de 10 %.

 

Les commandes restent à un niveau élevé selon Thomas Dubruel, directeur commercial France de Dacia, et sont "même en légère progression" sur un marché où elles reculent de 9 % toutes marques confondues.

 

Dacia s'approche des 10 % de part de marché et atteint même 17,1 % sur le seul canal des particuliers où la marque réalise 85 % de ses ventes. Cette performance est naturellement portée par les produits qui, depuis janvier 2023, arborent la nouvelle identité de marque notamment avec cette nouvelle calandre. Il y a aussi l'arrivée, sur l'ensemble de la gamme, de la finition Extrême (la plus haute) qui va permettre d'encore améliorer le mix des finitions hautes qui atteint déjà 70 %.

 

Une Spring VUL

 

Le lancement du nouveau Jogger participe également à ces bons résultats. La variante Hybrid 140 débute bien sa carrière puisqu'elle représente 35 % des commandes du modèle. La version GPL fait encore mieux avec 45 %. "Malgré le fait que les productions connaissent encore des perturbations, tout comme la logistique", concède Thomas Dubruel. Une Dacia neuve commandée aujourd'hui sera livrée en septembre prochain.

 

©Dacia

 

La Spring, qui vient de souffler ses 2 ans sur le marché français, apporte aussi totale satisfaction à l'état-major. Elle demeure le véhicule électrique le plus vendu en France et les dernières évolutions apportées à la gamme devraient consolider sa position. Depuis peu, la Spring est également disponible en finition Extrême avec un moteur de 48 kW (65 ch) en plus du 33 kW (45 ch) initial. Une option charge en courant continu (DC) jusqu'à 30 kW fait également son apparition au catalogue.

 

La demande est telle pour la petite électrique que Dacia a même mis sur pied une offre pour les professionnels. En lieu et place de la version Cargo, pas disponible en France, Dacia propose de transformer (avec Qstomize, une filiale de Renault) la Spring en VU 2 places grâce à un kit dont le prix varie de 750 à 1530 euros HT. L'astuce est dans le kit qui est réversible en fin de contrat, et ainsi la Spring peut alors regagner le marché VO bien plus lucratif des voitures particulières. Pour l'heure, la marque a enregistré une centaine de commandes.

 

Cette offre pour les pros n'est toutefois pas un changement de stratégie chez Dacia. Son modèle reste centré sur les particuliers. Il faut plutôt y voir une réponse à la demande des pros mais ceux-ci n'auront pas de conditions particulières.

 

Le réseau fait peau neuve

 

Avec la nouvelle image de Dacia, il est logique que le réseau se mette au diapason. Ce vaste chantier a débuté fin 2022 et devra être achevé début 2024 pour le lancement du nouveau Duster. Sur les 500 points de vente en France que compte Dacia, plus de 200 ont déjà commandé les éléments de la nouvelle signalétique. 70 % devraient avoir la nouvelle identité fin 2023.

 

Dacia propose trois formats de showrooms baptisés Mini, Core et Maxi. Le plus petit doit permettre d'exposer 2 véhicules et offrir de 60 à 100 m2. Le Core permettra de montrer 4 véhicules sur environ 200 m2 et enfin le Maxi anticipe plus de 5 véhicules sur plus de 200 m2.

 

©Dacia

 

Une transformation aux coûts maîtrisés selon Dacia, puisque les investissements nécessaires sont compris entre "5 000 et 15 000 euros" selon Vincent Despres, le directeur des ventes France. L'effort va aussi porter sur l'après-vente où la réception après-vente va être Renault et Dacia. C'est déjà le cas dans 68 % des cas mais cela va se généraliser dans les mois à venir.

 

Les vies de Dacia et Renault, sur le terrain, sont donc très imbriquées et il est donc difficile de sortir un chiffre de rentabilité seulement pour Dacia. A l'image des résultats financiers du groupe Renault, "Dacia est la locomotive de la rentabilité des réseaux du groupe" indique la marque.

 

Le levier de l'après-vente

 

Bien que la marge unitaire soit relativement faible, le volume est au rendez-vous comme l'augmentation du panier moyen. L'après-vente joue également un grand rôle grâce au parc roulant Dacia qui ne cesse d'augmenter. Par exemple, depuis janvier, les entrées atelier Dacia ont augmentée des 5 %.

 

Quant au VO, rien de neuf ou presque. Ils sont toujours relativement rares dans le réseau, les particuliers traitent entre eux, même si les choses s'arrangent avec la montée en puissance de la LOA dans les ventes de VN. Il n'y a donc pas de label VO en préparation, Dacia va rester sous le label Renault Renew.

 

La success-story Dacia est plus que jamais d'actualité. Mais rien n'est gravé dans le marbre. En effet, Dacia, finalement, ne cesse de monter en gamme puis a, comme les autres, augmenté ses prix (de 15 % environ). Petit à petit, elle est donc positionnée plus haut sur le marché, même en restant 20 % moins chère que les généralistes. La nature ayant horreur du vide, des compétiteurs encore moins chers vont trouver une porte d'entrée sur le marché. Les Chinois en tête.

 

La gamme Extrême est disponible sur tous les modèles. ©Dacia

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