Audi A8 : dernière ligne droite
En attendant le futur vaisseau amiral d’Audi, préfiguré par le concept Grandsphere, l’Audi A8 actuelle évolue pour la dernière partie de son cycle de vie. En effet, cette quatrième génération, lancée en 2017, s’offre une remise à niveau pour tenter de résister face à la récente Mercedes Classe S, mais aussi à l’EQS et à la BMW Série 7 dont la nouvelle génération vient d’être dévoilée en même temps que l’i7, sa version 100 % électrique.
A lire aussi : Audi confirme sa trajectoire électrique
L’A8 devra patienter un peu avant de connaître une vie totalement électrique mais en attentant, elle mise sur sa motorisation hybride rechargeable. Dans l’Hexagone, plus de 90 % des ventes de ces trois berlines allemandes sont réalisées avec ce type de motorisations. Cela étant, l’élan d’Audi pourrait être freiné par les problèmes d’approvisionnement en câblages pour ces modèles PHEV à la suite de la guerre en Ukraine.
90 % des ventes en PHEV
Avec sa longueur de 5,19 m (5,32 m pour la version longue), une largeur de 1,94 m et une hauteur de 1,47 m, l’A8 se classe dans la catégorie des grandes berlines. En conséquence, elle n’est pas vraiment taillée pour le marché français. Sur les 23 708 unités vendues en 2021, 15 876 l’ont été en Chine et seulement 75 en France. Un constat qui explique les ambitions commerciales mesurées d’Audi France avec une centaine d’A8 escomptées pour 2022.
A lire aussi : Audi annonce la fin des moteurs thermiques en 2033
La version 60 TFSI e Quattro, hybride rechargeable, devrait représenter 90 % des ventes, après avoir déjà atteint 83 % l’année précédente. Le modèle est animé par un V6 TFSI associé à un moteur électrique (90 kW), le tout offrant une puissance cumulée de 462 ch et un couple de 700 Nm. De quoi abattre le 0 à 100 km/h en 4,9 s et rouler très vite, mais aussi afficher des consommations raisonnables si l’on choisit une conduite plus adéquate. Durant notre prise en main sur deux parcours mixtes différents totalisant plus de 300 km, batterie chargée à chaque départ, nous avons atteint une consommation de 4,8 l aux 100 km en laissant le mode hybride gérer la situation. Pas mal pour une berline de ce gabarit et accusant 2 400 kg sur la balance.
Grâce à sa batterie à la capacité en hausse (14,4 kWh), l’A8 annonce jusqu’à 58 km en zéro émission. Pour la recharge, le modèle embarque un chargeur de 7,4 kW. La déclinaison V6 TDI (286 ch ; 183 à 196 g/km de CO2) reste au catalogue, mais elle aura du mal à séduire, car une fois le malus appliqué, elle se retrouve à un tarif proche de celui de la version hybride rechargeable. Seuls quelques vrais gros rouleurs devraient faire ce choix. Quant à ceux qui en voudraient encore plus, la S8 est aussi au catalogue avec son V8 de 571 ch.
Soigner les détails
En plus de l’optimisation des mécaniques, Audi a également retouché quelques détails stylistiques. La face avant a été revue avec des blocs optiques retravaillés intégrant la technologie Digital Matrix LED, un pare‑chocs redessiné et une nouvelle calandre. Même rafraîchissement à l’arrière avec les feux OLED, qui peuvent permettre de choisir une signature lumineuse, et un nouveau diffuseur. L’habitacle évolue peu mais rien ne manquait vraiment.
Audi y a soigné les détails, notamment à l’arrière, avec de nouveaux écrans plus polyvalents. Au chapitre des Adas, l’A8 demeure parmi les références avec plus de 40 systèmes. L’heure de la dernière ligne droite a donc sonné pour l’A8. Sa motorisation hybride rechargeable sera un atout de choix pour tenter de bouleverser l’ordre établi.
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.