Audi A3 : dans la continuité
Depuis son apparition dans la gamme Audi en 1996, l’A3 est un incontestable succès. Celle qui se définit comme la pionnière des compactes premium s’est en effet écoulée à plus de six millions d’exemplaires dans le monde. Née en trois portes, elle gagnera une variante cinq portes Sportback en 2003, un cabriolet en 2008 et même une quatre portes en 2013.
L’Hexagone a été sensible aux charmes de la petite Audi, régulièrement meilleure vente de la marque, avec plus de 358 000 unités écoulées, dont encore 8 222 immatriculations en 2023 (+3,4 %) et 3 671 (+12,1 %) après cinq mois d’activité en 2024. Pour entretenir ce succès, la quatrième génération de la compacte, lancée en 2020, s’offre une remise à niveau pour atteindre l’objectif annuel de 9 400 unités.
Pour cette cuvée 2024, pas de révolution. Le style évolue légèrement à l’avant avec une nouvelle calandre ou des pare-chocs revisités, tout comme le logo ou la signature lumineuse. Le modèle se pare aussi de nouvelles couleurs. De quoi renforcer sa personnalité. Dans l’habitacle, les nouveautés sont minimes avec notamment de nouvelles propositions de matériaux et matières.
Elle se veut également plus connectée avec l’apparition d’un Audi Store et ses applications téléchargeables ou encore la possibilité, pour le client, d’acheter des options pour un mois, un an ou pour toujours. Pour l’heure, six options sont disponibles à l’image du régulateur adaptatif, de la lecture des panneaux de signalisation, de la navigation ou de l’assistant des feux de route. Plus largement, le chapitre des Adas est complet et répond maintenant à la nouvelle réglementation GSR2.
Allstreet : une A3 baroudeuse
Finalement, la grosse évolution de la gamme A3 est l’arrivée d’une version Allstreet. Avec cette appellation, Audi a voulu "SUViser" sa berline. Elle est 3 cm plus haute (1,5 cm pour la caisse et 1,5 cm pour les pneus) et se distingue par son accastillage plus baroudeur avec, par exemple, des protections d’ailes noires ou encore des boucliers off-road avec un sabot. Sa calandre reprend aussi la signature de la gamme des SUV aux anneaux.
Cette A3 baroudeuse, en plus d’amener du changement, a notamment pour mission de séduire les possesseurs de Q2, car ce modèle tirera sa révérence fin 2025. Comme l’A1 d’ailleurs. Cette Allstreet pourra aussi être une alternative pour les clients de l’actuel Q3 dont la future génération devrait monter en gamme.
Qu’il s’agisse de la Allstreet ou des plus classiques, toutes les A3 gagnent un nouveau bloc essence micro-hybridé de 150 ch. Ce 1.5 TFSi (119 à 128 g/km), bien connu dans le groupe Volkswagen, devrait s’adjuger le gros des ventes alors que le 2.0 TDi de 150 ch (126 à 136 g/km) est toujours au catalogue et avait encore représenté 19 % des ventes en 2023. L’entrée de gamme sera assurée par le 1.0 TFSi 110 ch (119 à 127 g/km), lui aussi associé à un alterno-démarreur en 48 V.
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Un peu plus tard dans l’année arriveront deux versions hybrides rechargeables en 204 et 245 ch, qui seront capables d’afficher sans doute plus de 130 km d’autonomie électrique avec une batterie de 25,7 kWh bruts. Sa cousine, la Golf 1.5 eHybrid 204 ch annonce entre 137 et 142 km selon le cycle WLTP.
Une offre complète de mécaniques nécessaires pour bien couvrir le marché dans lequel les flottes représentent 43 % des ventes et les particuliers 34 %.
Audi France a également profité de l’occasion pour simplifier sa gamme. Il n’y a plus que six motorisations disponibles (contre onze auparavant) et toutes sont associées à une boîte S-Tronic. Pour les A3 Sporback et Berline, elle débute avec une finition Design, puis Business Executive et enfin S-Line qui écrase le mix avec près de 70 % des demandes. Les tarifs s’échelonnent de 36 780 à 46 115 euros.
La gamme Allstreet est encore plus simple avec deux finitions, Design et Avus, et seulement deux motorisations 150 ch en essence et Diesel. Des propositions facturées entre 39 980 et 46 950 euros. Une version PHEV 204 ch arrivera ensuite.
Les 25 ans de la S3
Comme presque tous les modèles Audi, l’A3 a eu droit à ses variantes S ou RS. En attendant une future RS, cette nouvelle A3 est déclinée dès son lancement dans sa version S3, aussi bien en Sportback qu’en Berline.
De quoi fêter le 25e anniversaire de ce modèle découvert en 1999. Pour l’occasion, le 2.0 TFSi gagne encore en puissance en passant de 310 à 333 chevaux. La valeur de couple culmine à 420 Nm. Le tout mis en musique par un échappement Akrapovic.
Les rapports de boîtes passent plus vite, le régime moteur a gagné quelques rotations, les disques et les étriers ainsi que la suspension ont évolué. Le train arrière cache maintenant une répartition du couple entre chacune des roues. Un artifice au service de l’agilité et de la performance déjà vu, notamment, sur la RS3 actuelle, mais la S3 n’en reprend pas le monde drift.
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Le plaisir distillé au volant est à la hauteur de la fiche technique. Malheureusement, avec des rejets de CO2 compris entre 192 et 194 g/km pour la Sportback et 185 et 189 g/km pour la Berline, ce modèle est frappé par un malus de plus de 50 000 euros. De quoi quasiment doubler le prix du modèle qui est facturé entre 63 000 et 63 565 euros.
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