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Le réseau autoroutier français prêt pour l'électrification de masse

Publié le 21 juillet 2021

Par Jean-Baptiste Kapela
3 min de lecture
Enedis et RTE ont étudié les impacts techniques et économiques d'un réseau de recharge de véhicules électriques sur les autoroutes de France. Les deux sociétés concluent que la mise en place de ces bornes ne pose pas vraiment de problème.
À l’heure actuelle, ce sont plus de 500 000 véhicules légers électriques et hybrides rechargeables qui circulent sur le territoire.

 

Face au raz-de-marée de véhicules électrique qui déferlera sur les routes françaises d’ici 2035, Enedis et le Réseau de Transport d’Électricité (RTE) se sont posés une question simple : le réseau de recharge autoroutière est-il prêt à encaisser économiquement et techniquement le choc dans les quinze prochaines années ?

 

Les deux entreprises ont présenté une étude et les conclusions sont positives : “les appels de puissance, les extensions et adaptations des réseaux ne présentent pas de défis techniques particuliers ni d’enjeux financiers importants au regard de ceux dédiés à la transition énergétique dans les territoires”. Pas de problème à l’horizon donc, que ce soit à moyen et long terme.

 

À l’heure actuelle, ce sont plus de 500 000 véhicules légers électriques et hybrides rechargeables qui circulent sur les routes françaises. Par ailleurs, leurs ventes ont triplé en 2020, malgré la crise sanitaire et les confinements successifs. En ce qui concerne l’équipement en chargeurs haute puissance des 415 aires d’autoroute, il est en cours et devrait s’accélérer, car la loi exige qu’elles en soient toutes équipées à partir du 1er janvier 2023.

 

Lire aussi : La France loin de ses objectifs de bornes de recharge

 

Enedis et RTE ont basé leur étude sur deux scénarios de développement d’électromobilité et de besoins en puissance électrique et infrastructures de recharge haute puissance sur les aires d’autoroute. Les deux sociétés se fondent sur une estimation d’un parc de 5,3 millions de véhicules électriques en 2028 et 15,6 millions en 2035. Des chiffres correspondant aux ambitions du gouvernement définis par la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) et la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC).

 

Une puissance de recharge “marginale” et des coûts “minimes

 

D’après l’étude menée, les autoroutes les plus fréquentés tels que l’A6, l’A7 et l’A9 sont celles qui sont le plus en demande de chargeurs à haute puissance. En particulier lors “des chassés croisés ou de certains longs  week-ends” souligne le rapport. Des moments qui ne correspondent pas aux pointes de consommation électrique qui se produisent en hiver, comme le 22 janvier 2020, où la pointe a atteint 83 GW. Ainsi, l’étude estime que la somme de puissance appelée sur les aires atteindrait en 2035 entre 2 GW et 5 GW sur tout le territoire. Ce qui équivaut à une moyenne qui se situe entre 4 MW et 12 MW par aires. Une puissance de recharge jugée “marginale à l’échelle nationale” selon l’étude.

 

Lire aussi : TotalEnergie et Uber font route commune dans l'électrique 

 

Au sujet des extensions, raccordements et adaptations des réseaux électriques, là encore, l’étude estime qu’ils ne posent pas de “difficulté technique”. Selon le rapport, les coûts seraient minimes vis-à-vis des enjeux financiers globaux en lien avec la transition énergétique. Des frais estimés entre 300 et 600 millions d’euros d’ici 2035, soit entre 20 et 40 millions d’euros par an. Ce qui représente entre 0,3 % et 0,6 % des investissements planifiés par les deux sociétés.

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