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Munic se surpasse dans la crise

Publié le 24 janvier 2022

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
En dépit de la pénurie de semi-conducteurs, le fournisseur français de boîtiers télématiques a réalisé une performance commerciale de haut vol en 2021. Le bilan de Munic fait état d'une croissance de 156 % du chiffre d'affaires, à 19,26 millions d'euros.
Munic fournit le boîtier intelligent et la plateforme de récolte des données automobiles.

Contre vents et marées, Munic a signé une année 2021 mémorable. Alors que la crise des semi-conducteurs touche le secteur des fabricants de boitiers télématiques, la société française est parvenue à trouver le moyen de délivrer ses produits et d'achever l'exercice avec une croissance de 156 % de son chiffre d'affaires, à 19,264 millions d'euros, d'après le rapport publié le 24 janvier 2022.

 

La société, qui commercialise des boitiers intelligents capables de collecter et
de décoder les données issues des capteurs des véhicules ainsi qu'une plateforme informatique d’intelligence artificielle baptisée Munic.io, dépasse même de 12 % le score établi en 2019 avant que la pandémie ne vienne frapper l'industrie.

 

Cette croissance a été amorcée dès le premier semestre. Avec un revenu de 5,214 millions d'euros, Munic prenait alors une avance de 105 % par rapport à 2020 et de 66,8 % par rapport à 2019. Une tendance qui s'est accentuée au second semestre quand le chiffre d'affaires de 14,05 millions se voulait 182 % au-dessus de celui de l'année précédente pour pratiquement s'aligner sur celui de 2019 (-0,2 %).

 

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"Munic a su démontrer son agilité en matière d’approvisionnement ainsi que sa grande capacité d’adaptation pour assurer la livraison de la majeure partie des commandes à ses clients notamment en développant rapidement des évolutions de ses produits utilisant des sources alternatives de composants pour faire face à la pénurie et en concluant des partenariats solides et à long-terme avec les principaux fabricants de composants et les distributeurs", peut-on lire dans la note de synthèse associée au bilan chiffré.

 

La société tricolore reste dépendante de ses activités en Amérique du Nord. Munic réalise 73 % de ses ventes outre-Atlantique, contre 25 % en Europe et 2 % dans le reste du monde. Un phénomène déjà d'actualité avant le début de la pandémie et des complexités qui en ont découlé.

 

Report de l'échéance

 

La direction se montre confiante pour la suite. Au 31 décembre 2021, le carnet de commandes s’élevait ainsi à 17,8 millions d'euros, un niveau plus de 4,7 fois supérieur à celui de l’année précédente. Pour mémoire, il était de 3,8 millions d'euros au 31 décembre 2020, un montant alors au plus haut dans l'histoire de l'entreprise fondée en 2002. Fort de ce niveau record, Munic débute l’exercice 2022 avec un carnet de commandes qui représente déjà 92 % du chiffre d’affaires de l’année écoulée, contre historiquement un niveau compris entre 15 et 25 % à cette période de l’année.

 

A plus long terme, la société cotée en Bourse conserve l’ambition d’atteindre 100 millions d'euros de chiffre d’affaires, dont un quart sera généré à travers la plateforme Ekko. Il est également question d'afficher un taux de marge brute supérieur à 40 % du chiffre d’affaires. Munic, qui a notamment signé avec ALD en plus de filiales des groupes Select AG et AGC Automotive au cours des derniers mois, repousse cependant l'échéance de l'atteinte de son objectif. En cause, Munic énonce le décalage du lancement à grande échelle de sa plateforme SaaS, Ekko. Aaron Solomon, le président-fondateur, table désormais sur l’année 2025 pour remplir cet objectif.

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