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Flease à l'offensive sur les petites entreprises

Publié le 3 décembre 2020

Par Gredy Raffin
5 min de lecture
En prenant appui sur un catalogue de VO très récents, le nouveau loueur longue durée entend attirer les comptes les plus modestes. Une prestation complète à coût réduit, telle est la promesse de départ de la société Flease.
Au lancement de l'offre, Flease propose la gamme Volkswagen. Une autre marque va faire son entrée sous peu.

 

Pourquoi moins de 25 % des TPE ont recours à la LLD quand plus de 73 % des grands groupes ont adopté cette solution pour leur flotte de véhicules ? Telle est la question que se sont posés Constantin Eliard et Vincent Dreyfus. "Nous avons observé que les offres ne sont pas dimensionnées pour adresser les plus petits comptes", amorcent-ils une réponse. Raison pour laquelle les deux associés ont fondé Flease, une société spécialisée dans les contrats de location longue durée pour les TPE, les PME et ETI.

 

"Les accords signés entre les loueurs, les entreprises et parfois les constructeurs visent à répondre aux besoins des grands comptes. Les petites structures ne peuvent pas profiter des primes de volume des grands groupes, et encore moins bénéficier de suivi client pendant le contrat tandis que les frais de remise en état et de dépassement kilométrique achèvent de rendre l'expérience déceptive", partage plus précisément le postulat de départ, Constantin Eliard. Une problématique à laquelle Flease trouve une parade en s'appuyant sur une offre de véhicules d'occasion récents.

 

Avec un catalogue de produits quasi-neufs, car âgés de moins de 12 mois et affichant moins de 20 000 km au compteur, la fiscalité prend une autre tournure. La réintégration fiscale de la valeur non déductible est moins importante, tout comme le résultat du calcul de l'avantage en nature. Après une phase de démarrage de 8 mois, la proposition a séduit une quinzaine d'entreprises, à Paris, Lyon et Toulouse, les zones géographiques retenues pour le pilote de la société originaire de la Cité des gones. En étendant le périmètre, Flease compte attirer à moyen terme une centaine de clients.

 

Un réseau de parkings sécurisés

 

Pour concevoir une offre crédible, les cofondateurs de Flease ont trouvé un associé très au fait du sujet, en la personne de Frédéric Baecke, l'ancien directeur administratif et financier de Parcours, la marque passée dans le giron du groupe ALD. Flease n'en reprend pas pour autant le système d'agences réparties sur le territoire. L'entreprise qui repose entièrement sur des interfaces en ligne propose, pour le moment, de livrer les véhicules devant la porte du client "en moins de 15 jours " ou de le retirer directement sur site, à Lyon. "Nous ne voulons pas développer d'agences, il existe de nombreux parkings sécurisés que nous pouvons exploiter au travers d'accords pour assurer la logistique", se projette dans l'avenir proche, Constantin Eliard.

 

Lire aussi : Le modèle Parcours au cœur de la nouvelle offre d’ALD en France

 

Ils serviront aux mises en main comme aux restitutions. Une étape que Flease souhaite rendre moins critique pour les utilisateurs. Les frais de remise en état ne font donc pas partie du modèle d'affaires. La start-up facture les montants réels des réparations, sans surcoût. L'application associée permet au gestionnaire de flotte de chiffrer, en amont, les dégâts pour anticiper les effets sur la trésorerie. Toute une philosophie et un fonctionnement qui prétend pouvoir abaisser de 25 % le montant déboursé pendant la durée du contrat, face à la concurrence.

 

Un écosystème en construction

 

Les entreprises peuvent souscrire pour des durées allant de 12 à 48 mois. Flease s'engage à remplacer le véhicule après 18 mois, notamment pour protéger ses clients des évolutions de la fiscalité française. Il est également possible de changer de gamme de produit sans régler de pénalité. En option, la start-up a mis sur l'étagère des solutions de carte carburant, de contrat d'entretien, des pneumatiques et des formules d'assurance. Très prochainement, Flease sera en mesure de commander l'installation de boîtiers télématiques fournis par l'un des leaders français et d'ouvrir un accès à une plateforme de gestion de flotte. "Tout un écosystème va se construire autour de l'offre. Cela tend à faciliter la supervision des véhicules", explique le cofondateur.

 

Qu'en est-il des véhicules ? Pour l'heure, le fournisseur de Flease – tout porte à croire qu'il s'agit d'un professionnel lyonnais – l'approvisionne en Volkswagen. Des exemplaires disponibles en finitions hautes, soit au-dessus des traditionnelles versions Business, assortis de la garantie du constructeur. "Nous délivrons des véhicules de remplacement en cas d'immobilisation à la suite d'un incident", complète la description Constantin Eliard. En 2021, la gamme allemande sera doublée par celle de Peugeot, révèle le cofondateur de Flease.

 

Lepiston.fr pour la revente

 

Pour certains d'entre vous, le nom de Constantin Eliard n'est pas inconnu. Et pour cause, il y a tout juste un an, ce dernier présentait le site Lepiston.fr dans nos colonnes, une plateforme de commercialisation de véhicules d'occasion entre particuliers qui s'ouvrait alors aux produits issus de retours de location longue durée. Une site internet qui, malgré la crise traversée en 2020, a réussi à générer autour de 400 000 euros de chiffre d'affaires.

 

Sans qu'il n'y existe de lien capitalistique entre les deux plateformes, Flease et Lepiston.fr seront intimement liées. Rien de surprenant, puisque l'une va générer des volumes de VO avec les flottes que l'autre a la capacité de diffuser sur le marché national. Il y a donc fort à parier qu'un cycle vertueux va se mettre progressivement en place avec les premières restitutions, soit dans un peu moins de 18 moins maintenant.
 

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