Vulog veut démocratiser l'autopartage chez les TPE et PME
Vulog s'invente une nouvelle activité. Le fournisseur de solutions technologiques pour opérateurs de mobilité lance, le 6 mars 2023, Autopartage Pro, un service dédié aux flottes d'entreprises. Derrière cette prestation, la société française masque à peine sa volonté de démocratiser la pratique.
"Notre position de fournisseur technologique nous a permis de constater que le marché ne décolle pas, commente Gregory Ducongé, le président de Vulog. Pour une simple raison : il n'y a pas réellement d'acteur pour équiper les petites flottes. Or, il s'agit d'un marché de plusieurs millions de véhicules et il y a un besoin d'accompagnement".
Vulog prend donc à contre-pied les acteurs traditionnels de l'autopartage en entreprise. Ceux qui cherchent des contrats à gros volumes par souci de profitabilité. "Notre approche singulière nous permet d'atteindre une rentabilité rapide sans nécessiter de grands déploiements", soutient le fondateur de Vulog. Autopartage Pro peut s'appliquer à une flotte d'un seul véhicule.
Standardisation de rigueur
Pour ce faire, pas de mystère, la société niçoise a pioché dans son bagage technologique. La plateforme principale et un lot de fonctionnalités se combinent pour assurer la prestation. Vulog adopte "une approche très standardisée", laissant peu d'espace à la personnalisation. Le tarif n'est pas encore arrêté, mais il devrait tourner autour de 75 euros par véhicule équipé. Ce qui comprend le support en 24/7.
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Vulog fait l'économie de forces commerciales. Il serait impossible de démarcher en porte-à-porte toutes les TPE, PME et petites collectivités. Au lieu de cela, il y aura un site internet pour découvrir Autopartage Pro et passer commande. Le déploiement et la formation se feront également à distance. "Nos solutions couvrent plus de 90 % du parc roulant des flottes françaises", assure Gregory Ducongé.
Chaque entreprise dispose alors d'une interface de gestion. Le superviseur octroie les droits de réservation de la flotte partagée. Les salariés utilisent leur application mobile pour bloquer un créneau. Le soir et le week-end, ils pourront également louer un véhicule à titre privé. Au besoin, les flux financiers transiteront par la plateforme de Vulog qui assume déjà ce rôle pour le compte des opérateurs de mobilité.
Intégration à des offres de tiers
La diffusion d'Autopartage Pro passera en outre par les services de constructeurs et de leasers. Certains feront des annonces en ce sens dans quelques semaines, d'après le fondateur de Vulog. Des contrats de location longue durée qui proposeront alors des fonctions d'autopartage.
Ainsi, Gregory Ducongé estime pouvoir s'intégrer dans 100 000 véhicules d'ici cinq ans, soit en direct soit par intermédiation. "Une ambition que certains jugeront démesurée, reconnaît-il. C'est effectivement beaucoup, mais aussi très peu au regard du potentiel marché. Les enjeux sont d'autant plus énormes car il s'agit de réduire l'impact environnemental des TPE et PME".
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A la fin 2022, Vulog totalisait un parc installé de plus de 20 000 véhicules connectés. Une flotte répartie sur plusieurs continents, dont principalement l'Europe et l'Amérique du Nord. Les services d'autopartage public constituent l'essentiel de son activité. Mais l'abonnement automobile commence à prendre de l'importance. "Il y a de plus en plus de combinaison entre les deux d'ailleurs pour rentabiliser les véhicules entre deux cycles d'abonnement", glisse-t-il.
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