Vulco veut renforcer son dispositif BtoB

A la croisée des chemins. Alors que Vulco a perdu en milieu d'année une vingtaine de centres après le départ de son adhérent Kertrucks Pneus, l'enseigne a entamé une vaste réflexion pour redéfinir ses contours. Et si l'intégration de nouveaux centres parait une option assez naturelle, elle ne semble pas être la seule. En juillet 2022, la PDG du réseau affilié à Goodyear, Camille Mounier, expliquait ainsi à nos confrères du Journal du Pneumatique que "ce qui compte en définitif, c'est d'être là où il faut être et de servir nos clients".

Les paroles ne seront pas restées lettres mortes puisque, depuis la rentrée 2022, Vulco est engagé dans le test d'une nouvelle offre. Pour répondre à la forte demande de ses clients professionnels, l'enseigne a souhaité maximiser son service en allant au plus près de ces derniers. Une stratégie qui se concrétise de deux façons différentes.

Un garage mobile déjà éprouvé

La première prend la forme d'un garage mobile dédié à l'entretien et au remplacement de pneumatiques, à l'instar de celui déployé il y a un au CHU d'Orléans (45) pour les soignants. Pour prendre le pouls du marché, Vulco a choisi de l'installer sur le site d'un client loueur. Ces derniers mois, ses techniciens ont réceptionné près de 400 véhicules et changé plus de 1 500 enveloppes.

La seconde option testée consiste à détacher un technicien de Vulco directement chez un client professionnel pour réaliser des opérations de maintenance basiques (vidange, freinage, pneumatiques) mais lourdes de conséquences pour la productivité d'une flotte lorsque le véhicule est immobilisé. De façon assez classique et selon un format déjà entrevu ailleurs, l'opérateur intervient sur site avec un véhicule mobile et de façon autonome.

Conclusions attendues début 2023

Profitables pour les clients, ces nouvelles manières de travailler le sont également pour les points de vente du réseau. Ces deux tests ont été pensés et déployés en collaboration avec des responsables de centres Vulco qui y trouvent, eux aussi, leur intérêt. "Notre centre a connu une baisse d’activité à cause de la situation économique à la rentrée et ces deux opérations ont permis une progression de notre chiffre d’affaires de 20 % par rapport à la même période l’année dernière", note en toute transparence Stéphane Rosseeuw, à la tête du site de Courbevoie (92).

Satisfaite de ce tour de chauffe, Camille Mounier reste toutefois prudente. "Les premiers résultats sont assez prometteurs, indique-t-elle. Après, il est très important de bien mesurer la rentabilité de telles initiatives. Nos adhérents ont besoin d'éléments de compréhension précis pour évaluer les coûts de ces dispositifs". Les tests se poursuivront jusqu'à Noël avant que le réseau prenne une décision quant à la pérennisation de ces développements.