Ubeeqo va renforcer sa flotte parisienne

Ubeeqo va confirmer son intérêt pour le marché des particuliers. Plus d'un an après s'être investie sur ce segment, la filiale de location en libre service d'Europcar va renforcer son dispositif à Paris, selon Emmanuel Nedelec. "Nous allons passer à 350 véhicules dans la capitale d'ici deux à trois mois", a confié le directeur général d'Ubeeqo au Journal de l'Automobile.

Cette montée en cadence n'est pas négligeable puisqu'elle correspond à une croissance de parc de 40 %. Les quelque 100 véhicules supplémentaires seront toujours commandés en motorisation essence ou hybride, conformément aux choix stratégiques de la jeune entreprise détenue en intégralité par Europcar. Les modèles électriques vont devoir encore attendre pour s'inviter sur l'application de réservation, quand bien même ils trouvent preneurs auprès des clients BtoB.

Ubeeqo entend accompagner ce projet d'une augmentation du volume de places, précise Emmanuel Nedelec. La société a entamé des discussions avec les gestionnaires de parkings publics parisiens, dont elle est déjà partenaire. 80 % de la flotte du loueur stationne en effet sur des emplacements appartenant aux opérateurs, contre 20 % en voirie, grâce à une licence obtenue auprès de la Mairie de Paris. Capitale qui, d'après les informations du directeur général d'Ubeeqo, serait en passe d'ouvrir un nouvel appel d'offres (SVP2) pour un total de 600 à 800 places.

Rééquilibre entre loisir et professionnel

Chez Ubeeqo, les locations en boucle fermée interviennent pour 2/3 d'entre elles sur des plages de quelques heures et pour 1/3 sur des périodes de une à trois journées. "Nous avons un déséquilibre en faveur des locations à des fins de loisirs, note par ailleurs Emmanuel Nedelec. Nous allons entamer des discussions avec le TPE-PME pour les convaincre d'avoir recours à nos services dès lors que le besoin se fait sentir." Raison pour laquelle la jeune pousse avait aussi besoin d'améliorer son maillage avec un surcroît de véhicules à la route.

Sans pouvoir s'exprimer avec précision sur les chiffres – cotation du groupe Europcar oblige –, Emmanuel Nedelec se satisfait du niveau de rotation de sa flotte BtoC. "Nous sommes en ligne avec le taux d'utilisation horaire de 20 à 30 % qui fait office de palier dans la profession." Ce qui l'autorise à explorer de nouveaux modèles de fonctionnement logistique. Dernièrement, Ubeeqo a mis à l'épreuve du feu une équipe de prestataires mobiles, dotés d'aspirateurs compacts et de tablettes pour opérer un nettoyage et des vérifications d'usage (sécurité, en premier lieu), dans la rue.

L'un des prochains grands défis réside dans l'amélioration de l'expérience utilisateur. Un sujet sur lequel Emmanuel Nedelec a engagé ses développeurs barcelonnais. "Nous devons gagner en fluidité, tout en ajoutant de nouveaux services et commodités sur le parcours d'achat", fixe-t-il le cap d'Ubeeqo. L'ouverture de la location BtoC dans d'autres villes hexagonales patientera. Lyon et Toulouse constituent, certes, des agglomérations "intéressantes", mais les études de marché (taux d'équipement en véhicules motorisés, qualité des transport…) doivent au préalable être menées.