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Ubeeqo : "Disposer de véhicules à 200 mètres de chaque utilisateur"

Publié le 12 février 2016

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
Ubeeqo a démarré un nouveau service il y a quelques semaines dans la capitale. Matcha propose de la location de véhicules en libre accès. Benoît Chatelier, cofondateur d'Ubeeqo, donne des précisions.
Ubeeqo a démarré un nouveau service il y a quelques semaines dans la capitale. Matcha propose de la location de véhicules en libre accès. Benoît Chatelier, cofondateur d'Ubeeqo, donne des précisions.

JOURNAL DE L'AUTOMOBILE. Il y a quelques semaines, Ubeeqo a démarré un nouveau service baptisé "Matcha", pouvez-vous nous le présenter ?

BENOIT CHATELIER. Matcha est un service de location en boucle fermée de véhicules en libre service. Il a été développé par nos soins et a intégré notre portefeuille de solutions. Nous ciblons les gens qui ne possèdent pas de voiture, mais qui ont des besoins de mobilité, sur des périodes et distances variables.  

JA. Quel est son mode de fonctionnement ?

BC. Nous disposons de notre flotte de véhicules, accessibles dans nos stations, qui sont des emplacements en voirie ou dans des parkings sous-terrain partenaires. Les clients s'inscrivent sur notre plate-forme et font une réservation. Nous facturons à l'heure et au kilomètre ou au forfait. Pour ouvrir le véhicule, l'utilisateur dispose d'un badge ou utilise l'application mobile, avant de trouver les clés dans la boîte à gants. Précisons que Matcha est sans engagement, contrairement à nos concurrents.

JA. Comment se déploie le service ?

BC. A Paris, nous avons commencé avec 50 voitures le 15 janvier, et nous en comptons 80 à mi-février, réparties sur une cinquantaine de stations. Des volumes qui continuent de progresser avec l'ambition de doubler d'ici à fin la 2016 et de disposer de véhicules à 200 mètres de chaque utilisateur, à terme. En comparaison, à Londres, il y a une cinquantaine de véhicules dans une  quarantaine de stations.

JA. De quoi se compose la flotte ?

BC. A Paris, nous travaillons avec Volkswagen et Toyota, qui nous fournissent des véhicules à motorisation essence et hybrides. Nous n'exploitons pas encore de véhicules électriques pour le service Matcha, car nous estimons que les capacités sont encore limitées si le client veut parcourir de longues distances, et cela complexifie encore la logistique. Mais rappelons toutefois que la flotte d'Ubeeqo est composée à 25% de VE, à ce jour.

JA. Matcha pourrait-il évoluer en toute indépendance ?

BC. Nous considérons Matcha comme un service différenciant. Il a donc pour vocation de rester dans notre giron, accessible uniquement depuis notre application. Les particuliers, comme les entreprises, y trouveront un intérêt,  notamment dans la gestion de leurs frais de mobilité.

JA. Alors, comment la plate-forme pourrait-elle s'enrichir ?

BC. Nous voulons établir une solution de référence en matière de réservation de transport en milieu urbain, dans les grandes villes. Ajouter des partenaires comme la RATP et autres Velib' ferait alors sens, à titre d'exemple. A Paris comme dans les autres lieux d'implantation, nous avons entamé des discussions.

JA. Et qu'en est-il alors des constructeurs automobiles, qui eux aussi ont des solutions ?

BC. Nos échanges avec les constructeurs traitent pour le moment de l'achat de véhicules et de leur compréhension technique. Nous avons déjà collaboré avec les Français sur des solutions d'autopartage en entreprise. D'ailleurs, Matcha en est une bonne alternative, à prix accessible pour les petites sociétés. Mais quand on voit le succès de Car2Go de Daimler, nous imaginons volontiers pouvoir intégrer ces services de constructeurs à notre plate-forme et contribuer à résoudre leur principale problématique : l'augmentation du taux d'utilisation.

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