Malgré l’inflation, les flottes sont toujours à flot
Même en pleine période d’inflation, les entreprises ne sont pas prêtes à réduire la taille de leur flotte. L’Arval Mobility observatory vient de publier la nouvelle édition de son baromètre annuel portant sur les flottes et la mobilité. L’étude a été réalisée en partenariat avec Ipsos dans une trentaine de pays, auprès de 8 622 entreprises, en grande partie européennes. À noter que pour cette nouvelle édition, cinq pays intègrent l’étude : les États-Unis, le Canada, la Nouvelle-Zélande, l’Australie et le Mexique.
Pour neuf sociétés interrogées sur dix en France, la taille de leur flotte restera stable ou augmentera dans les trois prochaines années. Une part proche de la moyenne européenne qui est de 91 %. Une croissance de leur parc qui serait due, pour 63 % des entreprises sondées, au développement de leur activité et aux “besoins accrus dans les ressources humaines et dans le recrutement”. Cette augmentation du nombre de véhicules dans leur parc est motivée par la volonté des entreprises de mettre en place un service d’autopartage à leurs collaborateurs.
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À contrario, 9 % des sociétés sondées ont déclaré avoir prévu une réduction de leur flotte dans les prochaines années et 9 % ont déjà franchi le pas de la réduction. D’autre part, 19 % proposent des moyens de mobilité à leurs salariés, tels que le vélo, le scooter ou la trottinette. Selon les différentes entreprises ayant participé à l’étude, les trois défis majeurs dans les trois ans à venir sont le changement de motorisation et la sensibilisation des salariés à une conduite plus responsable, pour 17 % des sondés, et “l’adaptation aux politiques publiques restrictives sur les véhicules thermiques (ZFE)”.
En France, la LLD contre vent et marée
En matière de financement, la location longue durée à encore de beaux jours devant elle dans l’Hexagone. Ainsi, 51 % des entreprises sondées en ont recourt aujourd’hui, et ce, peu importe leur taille. Une tendance qui n’est pas prête de s'arrêter puisque 50 % des interrogés assurent vouloir développer la LLD ou y recourir si elles ne l’ont pas mis en place. Parmi ces derniers, 37 % sont certains de le faire.
Des résultats de 16 points supérieurs à la moyenne du Vieux continent. Néanmoins, L’Arval Mobility Observatory constate que les plus petites entreprises sont plus prudentes que l’année précédente, puisqu’elles sont 44 % à penser à la LLD. Une part de quatre points inférieurs à 2021. L’observatoire note que les chiffres de son étude sont corroborés par ceux du syndicat professionnel des loueurs longue durée, Sésam LLD, qui précisait qu'à la fin du mois de mai, 62,8 % des véhicules d’entreprises étaient financés en location longue durée.
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Concernant les motivations, 41 % des entreprises interrogées mettent en avant le renouvellement rapide des véhicules et 29 % apprécient la maîtrise des dépenses et de l’usage. Au-delà de ces aspects-là, Arval Mobility Observatory précise que la LLD “est également perçue comme un levier facilitant l’accès aux véhicules électriques”.
L'électrification monte en intensité dans les flottes
Après avoir longtemps été réticentes à proposer des véhicules électriques à leurs collaborateurs, aujourd’hui, 77 % des entreprises françaises assurent avoir adopté au moins une technologie alternative pour leurs véhicules particuliers. 16 points de plus que la moyenne européenne. L'observatoire assure que l’Hexagone fait partie des leaders européens en ce qui concerne l'électrification. Notons que l’hybride est encore largement approuvé par les entreprises puisque 50 % l’ont déjà implanté.
Précisons que l'hybride rechargeable et les modèles entièrement électriques sont à des niveaux similaires à 2022. Ce qui serait signe, selon Arval Mobility Observatory, d’une “normalisation de ces technologies au sein du parc VP”. Si l’électrique se normalise pour les VP, on ne peut pas en dire autant pour les VUL. “D’une année sur l’autre, le taux d’utilisation de VUL 100 % électriques (15 %) ne progresse pas, à l’inverse de la moyenne européenne (11 % contre 8 % en 2022)”, observe l’observatoire. 10 % des interrogés déclarent par ailleurs se procurer un VUL à batterie dans les trois ans en France.
Selon les décideurs sondés, d’ici à trois ans, 23 % de leurs parcs de VP devraient être 100 % électrique, 18 % hybrides rechargeables et 15 % hybrides et 42 % thermiques. Au niveau des VUL, les sociétés pensent que 10 % de leurs flottes seront 100 % électriques, 13 % hybrides rechargeables, 14 % hybrides et 61 % thermiques. Pour 46 % des entreprises ayant répondu à l’enquête, le principal frein à l’adoption de véhicules électriques est le manque d’infrastructure de recharge.
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