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L’humain, facteur prépondérant de l’optimisation des flottes

Publié le 24 janvier 2013

Par La Rédaction
3 min de lecture
Denis Férault, directeur d’Arval Consulting - La gestion de flottes d’entreprise est souvent considérée comme une fonction opérationnelle, confiée à un gestionnaire de parc et contrôlée par une direction des achats. Il est beaucoup plus rare de voir les flottes automobiles pilotées par les Direction des ressources humaines ou de la Stratégie. Pourtant…
Denis Férault, directeur d’Arval Consulting

Pourtant, c’est oublier que le conducteur, s’il ne décide pas directement de l’offre de véhicules proposés au catalogue de l’entreprise, contribue fortement à la réalisation des objectifs du gestionnaire de flotte et de l’acheteur. L’entreprise priorise sa stratégie automobile selon 4 axes : réduire les coûts, appliquer une politique sociale et environnementale responsable, attirer et motiver les meilleurs collaborateurs et simplifier la gestion opérationnelle. En fonction de ses priorités et avec l’aide de son loueur, elle applique cette stratégie en précisant les règles, droits et devoirs des collaborateurs, ainsi que la liste des véhicules qu’ils peuvent choisir, dans une “car policy” formalisée. En y regardant bien, le conducteur impacte directement chacun de ces 4 objectifs stratégiques. Si l’entreprise souhaite faire de sa flotte de véhicules un levier de motivation de ses collaborateurs, elle doit construire une car policy fondée sur une gamme large, séduisante, et répondant aux besoins et envies de ses collaborateurs, actuels ou futurs. Si le choix se fait d’abord en fonction du niveau hiérarchique, il doit également concilier besoins professionnels, personnels ou de “reconnaissance” des collaborateurs, tout en maintenant un niveau d’équité au sein de chaque niveau. Le loueur propose alors des gammes type en fonction des typologies de collaborateur et d’entreprise. Ainsi, une entreprise de conseil en technologie, basée à Paris, recrutant sur un marché très compétitif des jeunes diplômés, prendra en compte les besoins liés à la mobilité de ces jeunes urbains, et ouvrira sa politique véhicule pour y inclure, outre des petits véhicules très bien équipés, des moyens combinés de transport (auto-partage, budget mobilité…).

“La car policy constitue également un levier de réduction des coûts.”

En sélectionnant les véhicules à travers l’analyse “TCO véhicule” (comparaison des coûts du financement + entretien et maintenance + assistance + services + pneumatique + assurance + consommations carburant estimées + taxes de plusieurs véhicules de gamme, de motorisation et d’équipement identique) les décideurs s’orientent vers les véhicules théoriquement les plus performants (un véhicule 20 % moins cher à l’achat, peut s’avérer 20 % plus cher en TCO qu’un véhicule de gamme équivalente, du simple fait de sa consommation théorique sur laquelle sera assise la base de calcul de sa fiscalité).

Si le raisonnement “TCO véhicule” est clé dans le choix des véhicules, et détermine en grande partie le budget alloué à la flotte, il ne faut pas oublier que 50 % des dépenses réelles d’utilisation des véhicules (“TCO flotte”) seront influencés par le comportement du conducteur. Des études récentes analysant l’écart de coûts au sein d’une même équipe de 75 commerciaux utilisant le même modèle de véhicule font apparaître des écarts de coût de plus de 40 % sur le carburant, et 60 % sur les pièces d’usure ou de carrosserie, changées lors d’accident par exemple. Une conduite agressive augmente évidemment la consommation et les risques d’accidents. Or en mettant en œuvre des programmes de prévention et de formations, l’entreprise peut générer une réduction de la fréquence des sinistres (indirectement de l’intensité) et des coûts liés à ces sinistres.

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