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Les nouvelles mobilités au centre des préocupations des salariés

Publié le 16 février 2023

Par Jean-Baptiste Kapela
5 min de lecture
Viavoice a sorti, pour l’Arval Mobility Observatory, l’édition 2022 de son étude sur les nouvelles mobilités en entreprise. Pour la plupart des salariés sondés, l’entreprise est un acteur essentiel dans ce domaine, en particulier dans les questions de multimodalité et nouveaux moyens de se déplacer. 
nouvelles mobilités
Pour 77 % des salariés, le covoiturage définit le mieux les nouvelles mobilités. ©Robert Kneschke/Adobe Stock

La voiture électrique n’a qu’un bien à tenir, les nouvelles mobilités ont le vent en poupe. L’Arval Mobility Observatory (AMO) a sorti son étude sur les nouvelles mobilités en entreprise, réalisée par Viavoice. Pour cette deuxième édition, l’institut de sondage a ainsi questionné en ligne 1 000 salariés de sociétés privées, du 22 septembre au 4 octobre 2022, 302 responsables de flottes et 300 décisionnaires RH/RSE par téléphone, du 9 septembre au 7 octobre. L’enquête met en exergue l’importance du rôle de l’entreprise dans les questions de mobilité et l'intérêt pour une liberté et une pluralité de moyens de transport. Précisons que la première édition de l'enquête est parue en 2017.

 

L’importance de l’entreprise

 

Que l’on soit salarié, DRH ou encore responsable de parc, l’entreprise s'impose comme le fer de lance de la mobilité pour plus de la moitié d’entre eux. Ainsi, 69 % des gestionnaires de flotte pensent que c’est le rôle de l’entreprise que de s’impliquer dans les déplacements de ses salariés. Une tendance qui a augmenté de sept points par rapport à 2017.

 

Une opinion partagée par les DRH et directeurs RSE puisque 74 % corroborent l’opinion des responsables de flotte. Même constat au niveau des salariés, qui sont 65 % à penser que l’entreprise doit s’impliquer dans la mobilité de ses collaborateurs. Notons toutefois que la tendance sur cette catégorie a sensiblement baissé de deux points en cinq ans. Néanmoins, ils sont 56 % (en augmentation de trois points par rapport à 2017) à penser que leur société s’impliquera davantage dans leurs déplacements domicile-travail.

 

Si l’entreprise est un pilier solide en matière de mobilité, il faut cependant que cette dernière soit vertueuse. Par conséquent, 81 % des gestionnaires de parc, 83 % des DRH et 62 % des salariés estiment qu’à l’avenir, les sociétés doivent être un acteur de plus en plus important dans l’incitation à adopter des moyens de transport plus verts.

 

Différents modes de transports pour les nouvelles mobilités

 

La crise sanitaire est passée par là et la réflexion d'une mobilité basée sur le véhicule électrique semble s'éloigner. Dorénavant, la pluralité des modes de transport devient privilégiée. Mais quels sont ces modes privilégiés ? Quelles sont les nouvelles mobilités plébiscitées ? Pour les responsables de flotte, l’accent doit être principalement mis sur les transports en commun (46 %), le covoiturage (44 %) et la voiture électrique personnelle (40 %).

 

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Au niveau DRH et responsable RSE, la notion de covoiturage arrive largement en tête dans les priorités avec (61 %). Viennent ensuite les transports en commun (50 %) et le VE personnel (40 %). Du côté des salariés, les écarts paraissent beaucoup moins tranchés en ce qui concerne les solutions d’avenir dans leurs déplacements. En effet, ils sont 36 % à penser que le futur de la mobilité passera par les transports en commun, 29 % par le covoiturage, 25 % pour le VE personnel et 25 % pour la voiture thermique personnelle, et pour finir, 20 % à égalité pour la marche à pied et le véhicule partagé.

 

Un engouement pour le covoiturage

 

Quand Viavoice demande aux salariés 'quels sont les trois mots qui sont les modes de transport qui définissent le mieux les nouvelles manières de se déplacer ?", le covoiturage arrive en tête, plébiscité par 77 % des collaborateurs. Viennent ensuite la voiture partagée (72 %) et la carte mobilité ou application mobile (65 %). A contrario, étonnamment, les salariés ont une opinion négative du véhicule électrique, puisqu’ils sont 63 % à penser qu'il ne définit pas suffisamment une nouvelle manière de se déplacer, de même pour les véhicules personnels non motorisés / légers (59 %).

 

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Ce qui peut sembler paradoxal lorsque l’on sait que, dans l’étude, 37 % d’entre eux utilisent leur véhicule thermique personnel pour leurs trajets quotidiens. Deux raisons expliquent la valeur accordée à ces trois modalités. La première est économique (67 % pour le covoiturage, 55 % pour la carte mobilité et 51 % pour l’autopartage) et la seconde est écologique (42 % pour la carte mobilité, 40 % pour le covoiturage et 36 % pour la voiture partagée).

 

Un engouement en augmentation

 

Pour toutes ces nouvelles mobilités, l’engouement n’a fait que croître depuis 2017. À titre d’exemple, l'appréciation du covoiturage a augmenté de 21 points en 2022 alors qu’il était à 46 % il y a cinq ans pour des raisons économiques et de six points pour des raisons écologiques, là où il était à 34 % en 2017. Arval Mobility Observatory précise que 73 % des responsables de flottes envisage de "réserver des places de parking aux usagers de voitures partagées" et 51 % de "proposer des parcours personnalisés domicile-travail"

 

Notons que le covoiturage est la solution privilégiée par 48 % des responsables de flotte, devant l’autopartage (26 %) et le vélo (26 %). Mais seuls trois décideurs d’entreprise sur dix affirment avoir mis en place de nouvelles démarches pour leurs collaborateurs en faveur de la transition écologique.

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