Les conseils d’Arval pour se jouer des pénuries
La pénurie de semi-conducteurs perturbe fortement le secteur automobile. Le phénomène dure depuis plusieurs mois et risque de se prolonger au-delà de 2022. L’un des effets indésirables pour les clients, qu’ils soient particuliers ou professionnels, est l’allongement significatif des délais de livraison.
Dans son nouveau livre blanc, intitulé "The journey goes on #2", Arval revient sur les origines de la crise actuelle et sur les besoins de l’industrie automobile en semi-conducteurs. Le loueur longue durée dresse également un état des lieux des conséquences : hausse des prix des véhicules neufs, chute des niveaux de remises accordés aux flottes et allongement considérable des délais de livraison.
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"Il n'est pas rare d'avoir des délais de livraison allant jusqu'à 12 mois pour certains modèles grand public sur les principaux marchés. Certains délais de plus d’un an peuvent même être constatés. Cette tendance a de nombreuses conséquences pour les acheteurs et gestionnaires de parc, qui s’appuient sur des cycles de renouvellement réguliers pour mettre en place leurs politiques automobiles", peut-on lire en commentaire.
Concernant les délais de livraison, la situation diffère selon les technologies. Ainsi, Arval constate que ces délais ont diminué de 20 % sur les véhicules électriques entre le premier trimestre 2020 et le troisième trimestre 2021, alors qu’ils ont augmenté sur la même période de 20 % sur les hybrides et de 40 % sur les thermiques. Les électriques sont pourtant plus gourmands en semi-conducteurs...
Anticiper les commandes
Des actions peuvent toutefois être initiées par les entreprises pour juguler les effets de la crise. Arval en a identifié plusieurs. La première consiste à anticiper le processus de commandes lors des renouvellements de flottes. En somme, n’attendez pas les derniers mois de contrat pour passer commande de vos futurs véhicules. Et pour pallier l’allongement des délais de livraison, Arval propose à ses clients l’extension des durées de contrats ou des kilométrages.
Le loueur préconise ensuite de privilégier les véhicules électrifiés qui sont, comme nous l’avons vu, plus facilement disponibles que les modèles thermiques. "Notre travail d’analyse, de conseil et d’accompagnement auprès de nos clients nous révèle surtout qu’au-delà des défis, ce sont aussi de véritables opportunités en termes d’optimisation des coûts et d’accélération de la transition énergétique", explique Shams-Dine El Mouden, directeur international d’Arval Consulting.
Un autre levier à actionner consiste à élargir le panel de constructeurs référencés. Tous les constructeurs n’ont pas les mêmes problèmes d’approvisionnement et des opportunités sont possibles chez certaines marques. "Les gestionnaires de flotte doivent désormais envisager de faire évoluer leur politique de flotte", suggère Arval.
Ajuster les contrats
Le loueur longue durée propose ensuite d’aider ses clients à contrôler au mieux le TCO de leurs véhicules en identifiant les domaines dans lesquels des économies peuvent être réalisées. L’exemple est pris de l’adaptation de la durée et du kilométrage des contrats. Le recours à de la location moyenne durée ou la location longue durée de véhicules d’occasion font également partie des pistes à étudier.
Arval invite enfin les entreprises à optimiser leur gestion de flotte en déployant des outils de télématique. Un moyen d’identifier notamment, sur la base de données fiables, les véhicules qui peuvent ou non basculer vers l’électrique.
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