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Le véhicule de fonction a encore de l’intérêt

Publié le 13 février 2009

Par Armindo Dias
4 min de lecture
L'Observatoire du Véhicule d'Entreprise a réuni récemment plusieurs catégories de professionnels afin de rappeler que les véhicules de fonction ne sont pas que des outils de travail. Ils participent aussi au management...
L'Observatoire du Véhicule d'Entreprise a réuni récemment plusieurs catégories de professionnels afin de rappeler que les véhicules de fonction ne sont pas que des outils de travail. Ils participent aussi au management...
...et présentent quelques avantages économiques.

"Le collaborateur qui a eu une voiture de fonction ne peut plus s'en passer." Hubert de Préval est plus que jamais convaincu de l'atout que représente pour une entreprise le fait de pouvoir proposer une voiture de fonction à tout ou partie de ses salariés. "Elle lui permet d'abord de séduire un plus grand nombre de candidats à l'embauche, poursuit le dirigeant fondateur du cabinet de recrutement Austin Kellas International. Elle s'avère en outre quasiment indispensable à partir d'un certain niveau de salaire, des voitures de fonction ou de statut étant systématiquement proposées pour des rémunérations annuelles de 80 000 ou 90 000 euros." Les autres salariés n'en sont pas pour autant à négliger : tous les utilisateurs de voitures de fonction peuvent bénéficier d'avantages. "Ils n'ont plus à gérer des immobilisations financières et leur société prend en charge certains coûts comme le carburant, l'assurance et les pneumatiques", indique Hubert de Préval. Tous ces avantages ne sont bien sûr pas totalement gratuits : les avantages en nature sont cotisables du côté de l'entreprise et cotisables plus imposables du côté du salarié bénéficiaire. "Les avantages en nature peuvent en outre être valorisés selon la méthode dite des frais réels ou de celle dite des indemnités kilométriques", précise Stéphane Bouvier, avocat fiscaliste au sein du cabinet CMS Bureau Francis Lefebvre, la première s'avérant plus aisée car ne nécessitant ni la tenue d'un carnet de bord ni la conservation de pièces justificatives. Les taux sont par ailleurs différents selon l'ancienneté des véhicules et le fait qu'ils aient été achetés ou loués via des contrats de LOA ou de LLD (voir tableau ci-contre). Et les services fiscaux ne tolèrent bien sûr aucune "parade". "Les entreprises qui avaient ôté temporairement les sièges arrière de véhicules quatre places afin d'échapper à la TVA ont vite été rattrapées par l'URSSAF", prévient l'avocat fiscaliste. Les constructeurs n'en vont pas moins chercher à séduire toujours plus de clients entreprises.

Un parc de 4 500 véhicules à la fin 2009

Mercedes-Benz fait en tout cas partie de ceux-là. "Nous vendons chaque année environ 60 000 véhicules en France dont 20 % sont à destination des entreprises, qu'il s'agisse de grands comptes, de PME ou de TPE, précise Olivier Garat, le directeur des ventes grandes sociétés et voitures d'occasion chez Mercedes-Benz. Nos ventes à sociétés sont composées à 40 % de nos modèles Classe A et Classe B, ce duo de tête étant suivi par nos modèles des Classe C et S." Ces rapports de force pourraient toutefois évoluer rapidement en 2009 : la Classe S devrait en effet proposer cette année une version dégageant moins de 200 grammes de CO2/km. "La Smart séduit par ailleurs de plus en plus de collectivités locales et de ministères, poursuit Olivier Garat. Sur les quelque 10 000 ventes que nous enregistrons chaque année avec ce modèle en France, les entreprises y participent à hauteur de 30 %." Et rien ne dit qu'il n'intéressera pas non plus le groupe d'assurances AGF (il sera rebaptisé prochainement Allianz) : ses commerciaux devraient exploiter un parc totalisant 4 500 véhicules à la fin 2009. "Ils parcourent chaque année de 25 000 à 45 000 kilomètres et peuvent sélectionner comme premier niveau de véhicule une Clio III Extrême - foncée et climatisée - d'une puissance de 70 ch", précise Michel Le Dû, directeur de la gestion du personnel commercial aux AGF. Ce groupe a opté pour la LLD avec Arval en juillet 2000, est passé à la méthode de valorisation dite des frais réels en janvier 2001, a rendu la voiture obligatoire en septembre 2005 puis a accru le choix des véhicules disponibles dans une gamme et supprimer la méthode de valorisation dite des indemnités kilométriques en juillet 2008. "Nous ne prenons que des véhicules dotés de 5 étoiles aux tests EuroNCAP et ne prenons pas en charge les franchises en cas d'accidents responsables", précise Michel Le Dû. Les salariés paient des forfaits correspondant à 12 % du montant de la voiture s'il s'agit d'une voiture de base dans sa gamme ou un loyer moins un budget défini par les AGF pour les autres. "Les véhicules de nos commerciaux itinérants sont exploités pendant environ 30 mois", conclut le directeur de la gestion du personnel commercial aux AGF.

Photo : Olivier Garat, le directeur des ventes grandes sociétés et voitures d'occasion chez Mercedes-Benz.

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