L’Avere publie son premier rapport sur le prix de la recharge publique
En parallèle de l'annonce du gouvernement d'un budget de 200 millions d'euros supplémentaires pour accélérer le déploiement d'infrastructures de recharge, le vendredi 27 octobre, Clément Molizon, délégué général de l’Avere-France a signalé l'arrivée imminente d’un premier rapport semestriel sur le prix de la recharge publique.
Une étude publiée dans la foulée de l'annonce. Cette dernière est le fruit d’un travail de cinq mois, regroupant les données d’avril à août 2023, en collaboration avec P3, société de conseil. Précisément, ce rapport permet de détailler les coûts liés à la recharge des véhicules électrique en France et notamment les variations de prix en fonction de différents facteurs, comme "la puissance de recharge, la souscription à un abonnement et les habitudes de conduite".
"Les conducteurs et les acteurs de l'industrie manquent souvent de données précises sur l'évolution des coûts de la recharge pour prendre des décisions. C'est là que notre rapport entre en jeu, présente Antoine Herteman, président de l'Avere-France. Notre collaboration étroite avec P3 nous a permis d'analyser en profondeur les prix de la recharge publique et de mettre en lumière les tendances du marché. Notre objectif est de rendre la mobilité électrique plus transparente pour tous les conducteurs, quels que soient leurs profils ou leurs besoins."
L’abonnement "plus économique"
Dans le rapport, l’Avere distingue les "conducteurs typiques", réalisant 15 000 km par an, et les "conducteurs gros rouleurs", parcourant 30 000 km par an. Pour la première catégorie, l’étude estime que la dépense moyenne liée à la recharge sur des bornes publiques se situe entre 10,48 euros et 14,73 euros par mois.
À noter que ces résultats varient en fonction d’une souscription éventuelle à un abonnement. Quant à la seconde catégorie, l’association observe que les conducteurs pourraient débourser en moyenne 64 euros supplémentaires.
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Sans surprise, le rapport montre que la recharge à domicile, sur borne gratuite ou au travail, se présente comme la moins coûteuse pour les électromobilistes. L’Avere part du principe que le "conducteur typique" réalise 85 % de la recharge à domicile.
Pour ces derniers, l’association affirme que le budget d’approvisionnement peut être divisé par trois par rapport à celui d’un propriétaire de véhicule thermique. Pour revenir sur la recharge publique, le rapport montre qu’en comparant les prix de recharge aux 100 km, le format de l’abonnement serait le plus économique pour les conducteurs de VE.
Les frais annexes de la recharge augmentent
L’Avere précise que "les fluctuations des prix de l’énergie sont fortement influencées par la précarité des prix sur le marché de l’électricité". Pourtant, les prix restent tout de même plutôt stables.
Par catégorie de borne, le prix moyen des bornes de recharge normales (inférieures à 22 kW) et des bornes rapides (entre 50 et 150 kW), connaissent une hausse, respectivement de 6,98 % et 2,08 %, tandis que les bornes de recharge ultra-rapides (supérieures à 150 kW) ont vu leur coût de recharge reculer de 2,63 %. La hausse du prix de l'énergie n'a donc pas eu d'incidence majeure sur le coût de la recharge sur une borne publique.
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Néanmoins, l’Avere observe que les coûts, annexes à ceux de la recharge en tant que telle (à la minute ou au kilowatt/heure), ont augmenté sur les derniers mois. Ces derniers comprennent les frais de démarrage, de fin de sessions ou encore de stationnement après la recharge.
Ils ont augmenté en moyenne de plus d’un euro par rapport au mois précédent pour les offres de recharge affectées. Une tendance qui entraîne une légère hausse du coût global de la recharge selon l’Avere.
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