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La voiture, toujours essentielle pour les trajets professionnels

Publié le 6 décembre 2022

Par Jean-Baptiste Kapela
3 min de lecture
Le loueur Alphabet vient de publier, en collaboration avec l’institut de sondage Ifop, son baromètre 2022, "Mobilité et entreprise". Ce dernier montre que la voiture reste encore le moyen de transport privilégié pour 75 % des actifs français.
Pour les trajets domicile-travail, elle est utilisée par 75 % des actifs français en 2022. Crédit photo : Adobe Stock/Friends Stock

Malgré les mesures prises par le gouvernement pour endiguer l’usage intensif de la voiture, elle reste difficile à détrôner. Pour les trajets domicile-travail, elle est utilisée par 75 % des actifs français en 2022. C’est ce que révèle le nouveau baromètre publié par le loueur Alphabet et l'institut de sondage Ifop, le 2 décembre 2022. Notons qu’en un an, son usage a seulement diminué d’un point.

 

Depuis 2018 et jusqu’à 2021, son utilisation était plutôt stable, plafonnant à 76 %. Seule exception, l’année 2019, où le nombre d’actifs adeptes de l’automobile pour leurs trajets quotidiens avait reculé à 72 %. Loin des 82 % de l’année 2017 (année du premier baromètre), le reflex automobile ne s’érode pas aussi rapidement que certains peuvent l'espérer. D’autant que l'étude montre, qu’en moyenne, les actifs français effectuent une distance de 20 km et passent 25 minutes pour relier leur domicile à leur lieu de travail.

 

Marche ou roule

 

Parmi les 1 003 Français actifs sondés par l’Ifop, le deuxième moyen de transport le plus utilisé est aussi le moins coûteux : la marche à pied. Une solution privilégiée par 28 % des questionnés. Viennent ensuite les transports en commun (20 %), le vélo (13 %) et les transports "doux" comme la trottinette (7 %).

 

Selon le baromètre, pour la majorité des sondés utilisant un moyen de "mobilité verte", la motivation est principalement économique, en particulier pour ceux qui prennent les transports en commun (54 %), le vélo mécanique ou la marche (45 %). En revanche, pour 42 % des utilisateurs de la mobilité douce électrique, le facteur écologique dépasse le facteur économique (40 %).

 

Par ailleurs, 59 % des questionnés déclarent bénéficier de solutions et/ou de services de mobilités via leur entreprise. Les remboursements des transports en commun (24 %) et des frais kilométriques (20 %) étant les plus utilisés par les actifs français sondés. Instauré avec le vote de la loi Climat et dont le plafond a récemment été rehaussé à 800 euros, le Forfait mobilité durable (FMD) n’est utilisé que par 6 % des interrogés.

 

"Les Français intègrent de plus en plus la dimension environnementale dans le choix de leur mobilité. Alors que les décisions gouvernementales et le contexte économique semblent favoriser, voire pousser, à l’adoption accélérée de modes de déplacements électriques ou doux, il est intéressant de se pencher sur leur réelle place dans la mobilité des actifs français au quotidien", précise Stéphane Crasnier, PDG d’Alphabet France.

 

Comme une envie de changement

 

Si les usages diffèrent peu des années précédentes, 85 % des sondés souhaitent voir du changement. Sans surprise, au vu du contexte actuel, 54 % des actifs français aspirent à des trajets plus économiques et 41 % à des trajets plus écologiques. Par ailleurs, 24 % des sondés indiquent que leur itinéraire domicile-travail a un impact négatif sur leur bien-être. Ils sont 72 % à citer la perte de temps et 50 % à évoquer la question du stress lié à une fréquentation accrue.

 

D’autre part, comme l’année dernière, 49 % des actifs questionnés pensent qu’en 2035 les véhicules électriques et hybrides seront majoritaires, contre 30 % qui estiment que ce seront les modèles thermiques. Notons que 9 % des sondés pensent que la voiture sera lâchée au profit du télétravail et 7 % croient que l’hydrogène sera l’énergie de la mobilité de demain.

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