La crise économique se fait durement sentir

...loueurs courte durée ne sont pas prêts d'oublier les six premiers mois de l'exercice 2009. En effet, ils ont enregistré sur cette période une baisse importante de leurs contrats, cette baisse ayant été marquée aussi bien au premier trimestre qu'au second. Sur chacune de ces périodes, leur volume de contrats a chuté de 8,5 % selon le premier baromètre sur la location de véhicules du CNPA et de la société d'études I+C ("Baromètre de la location de véhicules"). "La moitié de cette baisse a été provoquée par la diminution du nombre de véhicules en parcs", précise André Gallin, président de la branche nationale des loueurs de véhicules du CNPA. La réduction de parc a bien sûr résulté de la réticence d'une partie des constructeurs à vendre des véhicules en buy-back. Les volumes de contrats n'ont pourtant pas évolué de la même façon selon qu'il s'est agi de contrats de location VP ou de contrats de location VU. D'après le baromètre, ils ont chuté au second trimestre de 9,5 % au niveau des VP et de 3,5 % au niveau des VU (le nombre de jours facturés a en revanche augmenté en VP et baissé en VU). "Les grands comptes ont levé le pied sur la location de véhicules à destination de leurs commerciaux alors que les petites et moyennes entreprises ont plutôt privilégié la location afin d'éviter d'investir dans leurs flottes", poursuit André Gallin. Des situations auxquelles les professionnels de la location ont tenté de faire face en se montrant toujours plus flexibles.

Ils n'en vont pas moins devoir relever quelques défis au cours des prochains mois, même si le baromètre a également mis en exergue la stabilisation du nombre moyen de jours facturés au premier semestre 2009 (5,2 jours au premier comme au second trimestre). "La profession a besoin de renouveler son parc en qualité et en quantité", indique le président de la branche nationale des loueurs de véhicules du CNPA. Ce responsable s'attend à ce que la profession enregistre cette année une baisse de son parc de 20 à 25 %, une diminution de 45 000 à 55 000 unités qu'il souhaite bien "récupérer" au cours du seul exercice 2010. "Les constructeurs devraient se montrer plus réceptifs et coopératifs avec la diminution progressive de la prime à la casse", explique André Gallin. En effet, elle devrait entraîner peu à peu un retour à la normale sur le marché de l'occasion… et donc une moindre réticence à céder des véhicules en buy-back. "Nous allons parallèlement devoir continuer à nous adapter aux nouveaux profils de clientèle en diversifiant toujours plus nos offres", conclut André Gallin. Il estime toutefois que le volume de contrats de la profession devrait se stabiliser ou n'augmenter que de 1 ou 2 % en 2010. Les sorties de crise sont rarement plus rapides que leurs entrées !

Photo : André Gallin, président de la branche nationale des loueurs de véhicules du CNPA.