La bourse pourrait valoriser Munic à 48,5 millions d'euros
Comme annoncé au début du mois de janvier 2020, la société française Munic va procéder à une introduction sur le marché Euronext Growth Paris. Depuis ce 22 janvier est ouverte la période de souscription pour l'offre à prix ouvert (OPO). Une phase qui s'achèvera le 4 février prochain. La fourchette indicative de prix va de 6,76 euros à 9,14 euros. La valorisation de Munic pourrait s'élever à 42 millions d'euros en milieu de fourchette et 48,5 millions d'euros en fourchette haute, selon les experts.
"Plusieurs investisseurs se sont manifestés et nous ont conduit à nous interroger sur la marche à suivre pour faire évoluer le capital, se souvient Aaron Solomon, le président fondateur de Munic. Nous avons pensé à une bourse industrielle mais nous avons finalement opté pour l'entrée en bourse publique. L'image est meilleure et la valorisation devrait être encore supérieure".
Cette ressource servira à financer le démarrage de la nouvelle solution proposée par le spécialiste international de la collecte, du traitement et de la valorisation des données issues des véhicules. En 2020, Munic lance en effet Ekko, une plateforme qui a pour but de créer des écosystèmes grâce auxquels les partenaires abaisseront le coût de revient d'une infrastructure d'exploitation de la donnée. Groupauto a déjà annoncé sa participation, tandis qu'un opérateur et un assureur devraient s'ajouter au périmètre. Celui-ci couvrira dans un premier temps, la France, l'Allemagne et le Benelux.
97 % du CA hors de France
A horizon 2023, Ekko doit rapporter 25 millions d'euros de chiffres d'affaires, selon les prévisions partagées en amont du projet d'introduction en bourse. Une somme qui s'ajoutera alors aux 75 millions d'euros que devrait générer l'activité historique de vente de boîtiers OBD. Une branche de Munic qui profitera d'un contrat majeur avec T-Mobile aux Etats-Unis portant sur plusieurs centaines de milliers de pièces dès cette année.
Nul n'est prophète en son pays. L'adage s'applique à Munic. L'entreprise fondée en 2002 et qui totalise pour l'heure 17 millions d'euros de CA, tire à peine 3 % de ses revenus du marché hexagonal. Les Etats-Unis (40 %) et l'Allemagne (20 %) pèsent bien plus dans les comptes. Une balance qu'Aaron Solomon entend rééquilibrer avec ses futurs projets et ses potentiels accords avec des constructeurs automobiles nationaux.