Hertz Global Holdings se déclare en faillite
Hertz Global Holdings est au plus mal. Le deuxième acteur mondial de la location courte durée s’est mis vendredi 22 mai sous le régime américain des faillites, une procédure qui concerne ses opérations aux Etats-Unis et au Canada. "L’impact du Covid-19 sur la demande de voyages a été soudain et dramatique, entraînant une baisse brutale des revenus de la société et des réservations futures", explique le géant américain dans un communiqué.
Ecrasé par une dette estimée à 19 milliards de dollars, le loueur avait tiré la sonnette d’alarme courant mai en supprimant 10 000 emplois en Amérique du Nord et en engageant des experts en restructuration en vue d’une éventuelle faillite du groupe. Les principales régions opérationnelles internationales de l’entreprise, notamment l’Europe, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, ne sont pas incluses dans la procédure qui vient d'être déclenchée. De plus, les sites franchisés, qui par essence ne lui appartiennent pas, sont également épargnés.
Aux Etats-Unis, le recours au chapitre 11 est un dispositif qui permet à une entreprise n’arrivant plus à rembourser sa dette de se restructurer à l’abri des créanciers. "La réorganisation financière fournira à Hertz une voie vers une structure financière plus robuste qui positionnera au mieux la société à l’avenir", a estimé Hertz. La question se pose toutefois sur la capacité du groupe à retrouver sa clientèle d’affaires alors que la pandémie a généralisé le télétravail.
Selon Paul Stone, le PDG, le recours au chapitre 11 va protéger "la valeur" des actifs du groupe et "donnera le temps nécessaire au groupe de mettre en place une nouvelle base financière plus solide pour réussir à traverser cette pandémie et pour mieux nous positionner".
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