Être une "smart city" dans la France de 2030
Au programme de cette nouvelle révolution qui attend les Français, des véhicules électriques à foison pour renouveler un parc automobile vieillissant et polluant ; des petits réacteurs nucléaires (les fameux "smart modular reactors") pour répondre à la croissance de la demande d’électricité et rattraper le retard tricolore dans ce domaine ; une filière énergies renouvelables basée sur l’hydrogène vert, là encore pour répondre à la demande électrique, en espérant que cela ne se traduise par une explosion de la facture des consommateurs (ménages et industriels).
L’industrie n’est qu’un des volets de la "remontada" à marche forcée décrétée par Emmanuel Macron pour la "nation France" d’ici la prochaine décennie. L’agriculture devra elle aussi faire opérer sa transformation, les services également, la santé bien sûr aussi. Sans oublier l’immense tissu des territoires et des villes, qui devront devenir "intelligents".
Comme la voiture autonome il y a quelques années, ou les nouvelles mobilités plus récemment, le concept de "smart city" a fait couler beaucoup d’encre, donné lieu à de nombreux rapports. Sans toujours déboucher sur des résultats concrets et tangibles. D’ailleurs, que met-on réellement derrière le concept de "villes intelligentes" ?
Portrait-robot des "villes intelligentes"
Le palmarès international des "villes intelligentes" établi par le spécialiste des solutions de stationnement Easy Park est à cet égard intéressant : il dresse en quelque sorte le "portrait-robot" de ces municipalités avant-gardistes, qui placent les nouvelles technologies au service de leurs concitoyens.
Quatre thèmes sont au menu de ce classement, dont un est dédié à l'innovation en termes de mobilités (gestion du stationnement et du trafic, usage des transports propres) et un autre est lié à la transition énergétique (recours aux énergies vertes, gestion des déchets, actions globales en faveur du climat, construction écologique) (1).
Paris seulement 13e des 50 villes les plus intelligentes
A trois ans de la tenue des Jeux Olympiques 2024, qui sera une vitrine exceptionnelle pour la capitale (c’est l’événement sportif le plus regardé à la télévision avec près de 4 milliards de téléspectateurs), le bilan est mi-figue mi-raisin pour Paris. La municipalité se classe en effet au 13e rang des 50 villes les plus intelligentes et les plus tournées vers l’avenir, loin derrière Londres (n°1), New-York (n°2) et San Francisco (n°3). Peut mieux faire donc pour la "ville lumière", doit-on se dire à l’Elysée.
Car si la capitale occupe une surprenante quatrième position en termes d’offre de stationnement (alors même qu’elle réduit drastiquement le nombre de places en surface), elle est distancée sur les autres critères de gestion du trafic (37e place), utilisation des énergies vertes (27e place) ou gestion des déchets (21e position). Les autres villes tricolores retenues dans ce classement international (Montpellier, Lyon, Toulouse, Bordeaux pour les villes de 600 000 à 3 millions d’habitants et Dijon, Angers, Reims pour celui des villes de 500 000 à 600 000 habitants), sont aussi à la peine.
Aucune ne figure dans le top 10, ni même 20, des communes les plus technologiques. Il y a donc du pain sur la planche, aussi, pour les municipalités françaises pour être dans la course à 2030. Mais finalement, le plus important n’est-il pas de participer ?
L’Arval Mobility Observatory
(1). https://easyparkgroup.com/studies/cities-of-the-future/fr/
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