Essayer la France… c’est l’adopter !
Voici une statistique qui devrait redonner le sourire aux constructeurs et autres loueurs d’automobiles et de véhicules utilitaires. Elle émane de Business France, l’agence gouvernementale en charge de promouvoir l’attractivité de notre pays : en 2022, le bilan des investissements étrangers en France n’a jamais été aussi bon, avec 1 725 projets recensés sur le territoire. En termes d’emplois créés ou maintenus, on parle quand même de 58 810 postes, soit une hausse de 31 % par rapport à un millésime 2021 déjà porteur.
Des usines, des sites de R&D ou des sièges sociaux qui sortent de terre ou qui font l’objet d’extensions, ce sont certes de nouveaux emplois à la clé, mais également l’assurance d’investissements dans des matériels. En poussant le raisonnement, ce sont des voitures de fonction accordées à des collaborateurs pour les fidéliser, des véhicules de services pour réaliser les activités, des camionnettes ou des fourgons achetés ou loués pour réaliser les livraisons. Alors que la PFA vient de publier ses chiffres pour le marché automobile de février, lesquels traduisent (enfin) une tendance à la reprise après une longue séquence d’hibernation, ces indicateurs économiques sont bienvenus et prometteurs.
Comme l’explique le directeur de Business France, ces décisions d’investissements confortent l’idée que les investisseurs étrangers font toujours confiance à la France. Selon une autre étude, publiée cette fois par le cabinet de conseil EY, notre pays était en 2021 en tête des pays d’accueil des investissements étrangers. On verra d’ici quelques semaines si c’est encore le cas cette année.
Autre bonne nouvelle pour l’économie tricolore, les créations de sites sont presque aussi nombreuses que les extensions. C’est un autre signe de la confiance des entreprises internationales. Quant aux activités de production, elles captent à elles seules un quart des décisions d'investissement (457 projets) et 30 % des emplois recensés. L’intérêt des investisseurs s’est notamment accru sur des secteurs comme l’énergie et le recyclage (+87 % de projets) ou les équipements électroniques (+127 %). Des activités clairement placées sur le devant de la scène par le gouvernement au nom de la transition énergétique et de la réindustrialisation de territoires. Dernier indice de l’attractivité française, les investissements dans les centres de décisions sont en nette progression, avec 394 projets.
Alors que le bras de fer s’intensifie entre les États-Unis et l’Europe sur la question des investissements dans des industries vertes (voitures et batteries électriques...), avec l’entrée en vigueur depuis le 1er janvier de l’Inflation Reduction Act (IRA) et son cortège d’aides fédérales, force est de constater l’appétence des investisseurs américains pour la destination France. Les États-Unis ont en effet retrouvé l’an dernier leur première place sur le podium occupée jusqu’alors par l'Allemagne, avec 280 projets et 17 107 emplois recensés.
Reste à savoir si ce tableau quasi idyllique survivra l’an prochain aux grèves à répétition depuis le début de l’année contre la réforme des retraites et aux menaces de reconduction des mouvements sociaux à compter de la semaine prochaine. Il conviendra donc de faire perdurer cette confiance si notre pays souhaite rester aussi attractif. Redorer un blason demande des années de persévérance. Consolider ses positions exige de la constance dans les efforts. Ruiner une réputation ne prend en revanche que quelques semaines…
L’Arval Mobility Observatory
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