Essai 1 000 km en Volkswagen Tiguan : le diesel a de beaux restes
Avis aux gros rouleurs ! Ce qui va suivre devrait vous intéresser. Car, à l’heure où le marché automobile est inondé de modèles électriques ou hybrides aux autonomies parfois peu généreuses, les alternatives thermiques se font de plus en plus rares.
Parfois décriés pour leurs émissions de CO2 mais aussi pénalisés par les agglomérations et les réglementations européennes, les véhicules roulant au gasoil font tout de même de la résistance au sein des catalogues de certains constructeurs.
C’est le cas notamment de Volkswagen, qui propose encore des offres diesel pour la troisième génération de son Tiguan. Lancée en avril 2024, cette dernière s’est déjà écoulée à 12 422 exemplaires, dont plus d’un tiers en motorisations diesel (4 771 unités).
Pour notre essai longue distance, nous avons donc embarqué dans la version 2.0 TDI de 150 ch, en finition R-Line. Nous nous sommes mis dans la peau d’un gros rouleur en réalisant un Paris-Nice sur une distance de près de 1 000 km. Voici notre verdict !
Confort et habitabilité au rendez-vous
Quand on fait de la route, l’agrément de conduite est sans aucun doute l’un des principaux critères pour l’achat d’un véhicule. Pour ce qui est de la troisième génération du Tiguan, Volkswagen a ainsi d’abord essayé de mettre l’accent sur l’insonorisation, un aspect incontournable pour un C-SUV. Le son du moteur diesel, y compris à haut régime, se fait ainsi bien moins remarquer dans l’habitacle, au même titre que le bruit du vent sur autoroute.
La plateforme MQB Evo du dernier Tiguan permet d’autre part l’intégration d’une nouvelle génération de trains roulants, dont la gestion électronique réagit en permanence aux particularités de la chaussée ainsi qu’à chaque situation de conduite et tient compte de paramètres tels que les interventions de direction, de freinage et d’accélération. Cette régulation adaptative des trains roulants offre ainsi un confort de conduite toujours optimal associé à un très bon comportement dynamique.
Les sièges ergoActive, disponibles sur notre finition R-Line avec la fonction de massage, n’ont rendu notre trajet longue distance que plus confortable. Un confort que l’on retrouve également au niveau des sièges arrière. Si la banquette est coulissante et l’inclinaison du dossier est aussi réglable, la garde au toit a quant à elle été encore améliorée de 10 mm pour les passagers. Le volume du coffre de la nouvelle génération du Tiguan renforce aussi cette notion d’espace, puisque la version TDI l'a augmenté de 37 litres. Il atteint désormais 652 litres, voire 1 650 l une fois la banquette arrière rabattue.
À l’avant, le poste de conduite a de la même manière été entièrement revisité. Le conducteur bénéficie d’un écran de 10,25 pouces, regroupant les diverses informations de conduite, d’un affichage tête haute qui projette dorénavant directement les informations sur le pare-brise, ainsi que du nouvel écran central d’infodivertissement de 15 pouces. Ce dernier, compatible en sans-fil avec Apple CarPlay et Android Auto, trône sur la planche de bord. Il jouit d’un usage très intuitif et donc d’une prise en main rapide. Une molette proposée de série et permettant de régler les différents modes de conduite ou le volume sonore fait son apparition sur la console centrale.
Une consommation de 5,8 l/100 km
Équipé d’un moteur à quatre cylindres de 2,0 litres, notre Tiguan diesel a révélé tout son potentiel sur autoroute. Sa puissance de 150 ch (une version de 193 ch existe également dans la gamme) est largement suffisante pour s’insérer sur une voie ou pour doubler un véhicule lorsque cela s’avère nécessaire.
Mais c’est bel et bien quand on regarde la consommation que le choix d’une version turbodiesel peut se justifier. Pour notre trajet de près de 1 000 km entre Paris et Nice, dont plus de 95 % ont été réalisés sur autoroute, le Tiguan affiche une consommation très correcte de 5,8 l/100 km. À titre indicatif, nous avons mis le plein qu’une seule fois au départ, pour un montant de 90 euros, sachant que le réservoir dispose d’une capacité de 55 l.
En ce qui concerne les aides à la conduite, notre finition R-Line (milieu de gamme) ajoute en complément le régulateur de vitesse adaptatif et prédictif qui renforce cette notion de confort de conduite, notamment dans les embouteillages. En outre, une fois le régulateur de vitesse enclenché, le véhicule peut ralentir jusqu’à son arrêt complet en cas de mauvais trafic, avant de repartir, et ce, sans intervention du conducteur.
On peut également relever les systèmes d’aide au stationnement qui permettent, pour la première fois dans le Tiguan, de se garer et de sortir d’une place de parking de manière entièrement automatique sur une distance allant jusqu’à 50 mètres. L’assistant au maintien de voie, le système de freinage d’urgence (bien que parfois mal calibré) ou encore l’assistant de changement de voie visible sur le côté des rétroviseurs, ont aussi montré leur efficacité lors de notre essai.
Dans notre configuration, le Tiguan 2.0 TDI 150 R-Line est proposé à partir de 53 300 euros. Avec les options, notre modèle d’essai est quant à lui facturé 57 460 euros, hors malus. Un tarif qui reste malgré tout bien élevé par rapport à la concurrence. Pour ce qui est du loyer, comptez un minimum de 510 euros par mois pour vous offrir le best-seller mondial de Volkswagen.
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.