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Bump déploie la recharge rapide à Lyon

Publié le 10 mars 2022

Par Gredy Raffin
4 min de lecture
Après avoir étrenné le modèle économique de son service de recharge rapide public à Paris, Bump débarque à Lyon. Un premier hub qui permettra d'accompagner les VTC et autres professionnels au quotidien. D'autres ouvertures sont à suivre.
A ce jour, Bump compte un réseau de 260 points de charge rapide en milieu urbain.

Des bords de la Seine à ceux du Rhône et de la Saône. Après s'être faite connaître à Paris, la société Bump a décidé de poursuivre son déploiement en débarquant à Lyon (69). La startup qui s'est spécialisée dans les stations de recharge rapide en milieu urbain a annoncé, le 8 mars 2022, l'ouverture de son tout premier hub dans la capitale des Gaules.

 

Ce nouveau lieu de recharge pour véhicules électriques se situe sur la rive gauche du Rhône au niveau du Pont du la Guillotière, dans le 3e arrondissement. Bump l'a positionné ainsi sur la carte pour attirer le plus grand nombre de chauffeurs de véhicules de transport, dont les VTC en priorité, alors que l'instauration de la ZFE forcera à une électrification des flottes.

 

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Ce hub sera suivi de plusieurs autres. Comme le confiait récemment François Oudot, l'un des cofondateurs de l'entreprise, Bump projette d'ouvrir au total 5 sites à Lyon avant la fin de l'année 2022. Dans le même temps, le réseau parisien passera rapidement de 5 à près de 10 stations dans les mois à venir et finira l'exercice avec un total de 15 emplacements. L'une de ces stations ira même jusqu'à proposer de la recharge ultrarapide (240 kW) au travers de 10 points de prises. Rappelons qu'à ce jour, Bump compte 260 points de charge actifs en zone urbaine, ce qui en fait le leader du secteur.

 

80 % de clients BtoB

 

Le déploiement de Bump s'appuie sur une stratégie d'analyse fine des besoins des clients BtoB. Pour cela, le modèle d'affaires réclame aux entreprises de s'engager sur un volume de consommation à l'échelle de leur flotte. Les accords sont signés pour un an minimum. "En moyenne, il s'étale sur 5 ans, explique François Oudot. Ce qui nous permet aussi de négocier les contrats d'énergie avec plus de visibilité". Bump dépend beaucoup moins des particuliers qui représentent moins de 20 % des quelque 60 recharges commandées par jour sur son réseau.

 

Outre les VTC, la startup fondée il y a 18 mois cible les entreprises logistiques, celles focalisées sur le dernier kilomètre. Des références du secteur ont adhéré au concept. "Top Chrono nous a aidé à concevoir Charge-on-Demand, notre nouvelle approche servicielle", salue cette collaboration François Oudot. Une solution qui a fait son apparition dans le catalogue au cours de l'hiver.

 

Derrière cette dénomination, Bump aborde la recharge comme une station-service déployée à ses frais sur les sites de ses clients. Les bornes sont sous la responsabilité de la start-up. La facture de consommation énergétique calculée au kilowatt/heure parvient chaque mois sur le bureau de gestionnaire de flotte. "Nous alignons ainsi les intérêts de chacun car nos revenus dépendent du bon fonctionnement des bornes. Le client a donc l'assurance que le matériel sera opérationnel le maximum du temps", apprécie le cofondateur. Un autre géant de la logistique urbaine annoncera prochainement un accord portant sur 900 stations pour alimenter une flotte de 6 000 utilitaires et camions.

 

Levée de fonds en vue

 

Les bornes de Bump proviennent de fournisseurs européens, dont certains sont situés en France. Pour le moment, François Oudot affirme que la stratégie de ces partenaires les a préservés de la crise des semi-conducteurs. Il n'y a donc pas de retard dans la mise en œuvre des projets. Un élément de confort pour la startup qui enregistre des résultats commerciaux supérieurs à ses attentes avec Charge-on-Demand.

 

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La suite va s'inscrire dans la voie d'une levée de fonds. Bump cible un montant de plusieurs dizaines de millions d'euros. Une somme qui financera l'arrivée dans d'autres villes, comme Marseille et Bordeaux où des négociations ont débuté, mais aussi l'exportation du concept dans des pays frontaliers. Le cœur des villes et les zones d'activité seront toujours privilégiés. L'augmentation de capital servira dans un autre registre à fonder un écosystème de services d'électromobilité similaire à ce que la carte carburant a pu amener de mieux.

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