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2021, un cru décevant pour les flottes

Publié le 4 janvier 2022

Par Damien Chalon
4 min de lecture
La pénurie de semi-conducteurs a fortement perturbé le marché automobile en 2021. Le canal des flottes n’a pas été épargné avec 483 507 immatriculations de voitures particulières seulement. Les modèles électrifiés ont en revanche tiré leur épingle du jeu.
Les modèles électrifiés ont représenté 33,8 % des immatriculations en entreprises en 2021.

Beaucoup pensaient, à juste titre, que l’année 2021 allait être marquée par la montée en flèche du marché des flottes après un exercice 2020 fortement perturbé en raison des différents confinements et fermetures de concessions.

 

Maintenant que le rideau est tombé sur 2021, l’heure est au constat. Et force est de constater qu’il est décevant, loin des attentes initiales. Seulement 483 507 voitures particulières ont été immatriculées sur le canal des flottes (administrations, sociétés et loueurs longue durée) au cours des 12 derniers mois.

 

Ce volume est certes en progression de 7,8 % par rapport à 2020 mais nul ne trouvera matière à se réjouir ou presque de cette faible remontée. Il semble plus judicieux de prendre l’année 2019 pour référence. Et là le compte n’y est pas, avec un déficit de 11,1 %.

 

Le diesel en chute libre

 

Évidemment, le contexte a été compliqué pour la plupart des constructeurs qui doivent faire face depuis plusieurs mois à une pénurie de semi-conducteurs. Une situation qui pourrait d’ailleurs se prolonger tout au long de l’année 2022.

 

Certains enseignements peuvent malgré tout être tirés du dernier exercice. Tout d’abord au niveau des énergies. Le diesel a poursuivi sa chute entamée depuis plusieurs années. Elle s’est même accélérée. La part de marché de ce carburant est tombée à 35,5 %, contre 50,7 % un an plus tôt.

 

Les entreprises adaptent leur mix énergétique en fonction des contraintes actuelles et à venir. Leur principale crainte est l’interdiction du diesel dans la plupart des agglomérations concernées par la mise en place de zones à faibles émissions (ZFE). D’où le déclin de ce carburant.

 

L’essence ne tire pas profit de cette redistribution des cartes, sa part s’élevant à 29,3 % contre 28,4 % fin 2020. Ce sont donc logiquement les propositions électrifiées qui tirent les marrons du feu, à commencer par les modèles hybrides qui ont représenté 27,2 % des immatriculations (15,6 % fin 2020). Les électriques ont également grimpé (+42,7 %) pour s’établir à 6,6 % de part de marché.

 

Une poussée certainement liée à l'entrée en vigueur des quotas de verdissement pour les entreprises disposant de plus de 100 véhicules en parc. Une disposition de la loi d'orientation des mobilités (LOM) veut qu'elles renouvellent 10 % de leur flotte avec des véhicules à faibles émissions (-60 g/km de CO2) à compter du 1er janvier 2022.

 

Peugeot largement en tête

 

Du côté des constructeurs, Peugeot peut crier victoire avec plus de 120 000 mises à la route même si ses volumes ont décliné de 10 %. Renault et Citroën ont complété le podium, respectivement avec 96 990 (+5 %) et 54 322 (+17 %) immatriculations.

 

La première marque importée est Volkswagen avec 25 021 unités (+28,1 %). Parmi les membres du top 20, signalons la très grosse performance de Hyundai, dont les volumes ont bondi de 97,3 %, à 10 619 unités. Tesla s’est également signalé avec 6 976 immatriculations, soit une envolée de 114,1 %. Ford, Volvo et Fiat sont les trois seuls membres du classement à ne pas renouer avec la croissance.

 

Il est enfin intéressant de voir quelles sont les marques qui sont les plus en avance sur l’électrification, ou au contraire d’identifier celles dont les volumes reposent encore fortement sur le diesel. Peugeot, Citroën, Opel et Skoda sont par exemple les seuls à dépasser la barre des 50 % de part de diesel.

 

Tous les détails sont à trouver dans le tableau ci-dessous :

 

Marques Volumes 2021 Évolution 2020/2021 Part diesel Part essence Part hybride Part électrique
1 Peugeot 121 451 -10% 52,3% 34,2% 9,5% 4%
2 Renault 96 990 5% 28,3% 42,9% 17,8% 6,4%
3 Citroën 54 322 17% 52,6% 41,1% 5,3% 1%
4 VW 25 021 28,1% 50% 25,5% 17,9% 6,5%
5 BMW 20 866 24,7% 28,7% 15% 52,9% 3,5%
6 Toyota 20 687 13,4% 2,2% 8,1% 89,6% -
7 Mercedes 19 922 7,7% 38,8% 9% 49,8% 2,4%
8 Audi 16 496 16% 19,4% 16,3% 60,9% 3,3%
9 Ford 12 313 -1,4% 24,1% 13,4% 54,3% 2,1%
10 Hyundai 10 619 97,3% 6,3% 1,8% 81,4% 10,5%
11 Skoda 9 998 19% 60,7% 27% 8,4% 3,9%
12 Volvo 7 969 -0,4% 1,1% 5,9% 90,6% 2,3%
13 DS 7 372 -2,5% 34,6% 22,4% 39,2% 3,8%
14 Tesla 6 976 114,1% - - - 100%
15 Mini 6 551 39,9% 7,5% 42,3% 19,8% 30,4%
16 Fiat 6 128 -7,7% 5,3% 16,7% 54,1% 24%
17 Opel 6 053 7,8% 57,8% 36,2% 2,4% 3,5%
18 Kia 5 779 47,9% 0,5% 14% 67,2% 18,3%
19 Dacia 4 928 32,4% 32% 28% - 32,2%
20 Seat 4 705 22,4% 34,9% 54,2% 7,6% 0,7%
Moyenne 35,5% 29,3% 27,2% 6,6%
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