Suzuki S-Cross : de retour dans la course
Avec 22 907 VP immatriculés en 2021, Suzuki affiche une belle croissance sur le marché français (+ 16,6 %) même si "elle aurait pu être encore meilleure sans quelques tensions sur les productions japonaises", souligne Stéphane Magnin, directeur de l’activité automobile de Suzuki. À cela, s’ajoute l’insubmersible Jimny, seulement disponible en VU aujourd’hui, qui a totalisé 2 439 immatriculations l’année dernière. Ainsi, Suzuki France a mis à la route 25 346 véhicules. Ce sera peu ou prou le volume visé par la marque préférée des distributeurs pour l’exercice 2022. En plus de 3 à 4 mois d’activité en portefeuille, Suzuki pourra compter sur deux renforts de poids pour atteindre cet objectif. En effet, en plus du tout nouveau S‑Cross, le Vitara reçoit une motorisation hybride autorechargeable.
Les atouts de la légèreté
Apparu en 2013 et revisité en 2016, le S‑Cross change de visage et se replace clairement comme le grand frère du Vitara. Sous le capot, il reprend le 1.4 Boosterjet affichant une puissance de 129 ch et un couple de 235 Nm. À ce bloc, s’ajoute une hybridation légère en 48 V apportant 10 kW et 53 Nm supplémentaires pour épauler le 4 cylindres. Une combinaison qui fait merveille dans ce S‑Cross qui n’accuse sur la balance qu’entre 1 195 et 1 330 kg. À l’heure de l’électrique et de l’hybridation rechargeable, ce SUV est un poids plume et cela se ressent ‑ positivement ‑ derrière le volant.
Cela permet aussi et surtout d’afficher des consommations raisonnables de 5,3 à 5,8 l/100 km (119 à 130 g/km de CO2), pour les versions deux roues motrices, et de 5,8 à 6,1 l/100 km (132 à 139 g/km de CO2) pour les quatre roues motrices AllGrip. Dans les deux cas, les boîtes manuelles ou automatiques sont disponibles. Pour la refonte de ce modèle, Suzuki n’a pas oublié de le doter des dernières Adas du moment. L’écran central de 9’’ cache également un nouveau logiciel mieux pensé et plus riche.
Confirmer chez les pros
Cet automne, le S‑Cross pourra compter sur une nouvelle motorisation : le 1.5 Dualjet Hybrid qu’inaugure donc le Vitara. Il s’agit d’un système autorechargeable, mais qui ne doit rien à Toyota. Suzuki a choisi d’associer un bloc atmosphérique de 1 462 cm3, développant 102 ch et un moteur électrique de 33 ch (24 kW) pour offrir une puissance cumulée de 115 ch. Le tout couplé à une boîte robotisée à 6 vitesses qui profite du moteur électrique sur l’arbre de transmission pour lisser les changements de rapport et optimiser la régénération. Dans les faits, ce système tient ses promesses tant en termes d’agrément que de consommation. En effet, pas d’envolée des régimes et une consommation mixte oscillant entre 5,3 et 5,8 l/100 km (121 à 133 g/km de CO2). Mais les gains sont logiquement plus grands en usage urbain où la consommation peut baisser de 2,2 l par rapport au système en 48 V.
Gageons que ces deux nouveautés vont également permettre à Suzuki de poursuivre sa percée dans les ventes aux entreprises qui ont déjà progressé de 92 % en 2021, avec 2 125 unités. "Nous avons fait de ce marché un axe de développement majeur depuis quelques années, explique Stéphane Magnin. Notre gamme, qui est l’une des rares à offrir des modèles hybrides à transmission intégrale, séduit de nombreux professionnels devant circuler sur des routes difficiles." La performance de la marque dans la région Rhône‑Alpes illustre d’ailleurs cela avec une pénétration de 2,27 %, contre 1,39 % au niveau national. Cela peut même monter à 5,77 % dans la zone de Sallanches, en Haute‑Savoie.
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