Renault Austral : l'heure de la reconquête
Le Kadjar vit ses derniers mois. Il va bientôt laisser sa place, sur le marché européen et dans l’usine espagnole de Palencia, à l’Austral. Après l’Arkana, ce SUV est le deuxième des 7 modèles que la marque Renault va lancer d’ici 2025 sur le segment C. "Le segment C est au cœur du plan Renaulution" a déclaré Luca de Meo, le patron du groupe et de la marque Renault, dont la volonté est de reconquérir des parts de marché sur le plus important segment en Europe avec 42,6 % des ventes en 2021. Les seuls C‑SUV pèsent 24,6 %.
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Avec l’Arkana, Renault a légèrement redressé la tête avec 41 728 unités vendues en 2021 sur le continent, alors que le Kadjar a totalisé seulement 33 175 transactions, en baisse de moitié par rapport à 2020. Des chiffres qui restent encore bien loin du top 3 européen du segment en 2021, où le Hyundai Tucson a totalisé 149 170 unités, devant le Peugeot 3008 avec 140 015 exemplaires et le VW Tiguan avec 133 558 véhicules. Le lancement de l’Austral revêt donc une importance toute particulière pour renouer avec des volumes significatifs et engranger des marges bien supérieures à celles du segment B.
Deux groupes motopropulseurs inédits
L’Austral repose sur la plateforme CMF‑CD, déjà inaugurée par le nouveau Nissan Qashqai, qui doit être utilisée par 3 millions de véhicules de l’Alliance par an en 2025. Il affiche une longueur de 4,51 m, soit 30 cm de plus que la Megane E‑Tech Electric, une largeur de 1,83 m et une hauteur de 1,62 m. Son empattement culmine à 2,67 m. Ce nouveau SUV ne va proposer que des mécaniques électrifiées. La première proposition est connue puisqu’il s’agit du bloc 1.3 TCe en microhybridation 12 V déjà présent sur l’Arkana en 140 et 160 ch.
Ensuite, l’Austral bénéficie du tout nouveau 3 cylindres 1.2 de 130 ch avec un système électrique en 48 V. Bien que l’homologation soit encore en cours, Renault vise une consommation mixte de 5,3 l aux 100 km et 123 g/km de CO2. La marque veut faire de cette mécanique une alternative au diesel. Ce nouveau bloc va aussi servir de base à la nouvelle offre E‑Tech Hybrid autorechargeable qui sera disponible en deux puissances, 160 et 200 ch. De quoi afficher, selon Renault, une consommation moyenne de 4,6 l et 105 g/km de CO2. Quid d’une version hybride rechargeable ? Si elle est possible, Renault n’a pas voulu confirmer son éventuelle arrivée. Dommage car ce type de motorisations a tout de même représenté 33,6 % des ventes françaises du 3008 en 2021.
En revanche, une chose est sûre, l’Austral ne sera pas décliné en 100 % électrique. Pour cela, il faudra patienter un peu puisqu’un SUV à batterie devrait voir le jour sur la base de la nouvelle Megane. Enfin, parmi les raffinements techniques, l’Austral pourra bénéficier, en option, de la troisième génération du système de roues directrices 4 Control. En revanche, il n’y aura pas d’offre quatre roues motrices, seulement une motricité renforcée avec deux modes.
Finition "Esprit Alpine"
Dans l’habitacle, l’ambiance est proche de celle de la berline électrique avec, notamment, les deux grands écrans. Le premier de 12,3’’ remplace l’instrumentation et le second de 12’’, placé en position verticale, donne accès à l’infodivertissement et aux services connectés Google. L’Austral y ajoute, pour la première fois chez Renault, un affichage tête haute de 9,3’’.
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Au chapitre des Adas, le SUV fait le plein avec pas moins de 32 systèmes d’aide à la conduite. La gamme devrait être construite sur le modèle de celle de la Megane E‑Tech avec les finitions Équilibre, Techno et Iconic, mais l’Austral va inaugurer la finition "Esprit Alpine" avec un look plus sportif avec son toit et ses jantes noirs, mais sans changement mécanique.
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