Mazda CX-60 Diesel : la preuve par 6
Définitivement, Mazda ne fait rien comme les autres. En effet, alors que le monde automobile ne jure que par l’électrique ou des moteurs essence downsizés et hybridés se limitant bien souvent à 3 cylindres, les ingénieurs nippons lancent un 6 cylindres en ligne. Et diesel en plus ! Une variante essence arrivera plus tard dans l’année.
Ce bloc diesel, affichant une cylindrée de 3 283 cm3, équipe pour l’heure le nouveau CX‑60, également disponible en PHEV. Un nouveau modèle qui a enregistré plus de 25 000 commandes dans le monde depuis son lancement en septembre dernier et plus de 1 100 en France.
Ce moteur est décliné en deux versions, l’une de 200 ch en deux roues motrices et l’autre de 254 ch en quatre roues motrices. De quoi offrir un agrément que seuls les 6 cylindres en ligne ont le secret, avec un couple généreux (450 et 550 Nm), aucune vibration et une musicalité reconnaissable entre mille.
Une efficience remarquable
Mais qu’en est‑il de la consommation ? Le CX‑60 de 200 ch se contente de 5 l en cycle mixte WLTP (128 à 130 g/km de CO2) et le plus puissant demande 5,2 à 5,3 l aux 100 km (137 à 139 g/km de CO2). Dans les deux cas, une boîte automatique à 8 rapports, bien gérée, vient compléter la fiche technique. Des valeurs d’homologation que nous avons quasiment atteintes sans forcément le chercher durant notre parcours.
Le CX‑60 embarque un système hybride 48 V composé d’une unité de puissance développant 12,4 kW et 153 Nm de couple, associée à une petite batterie lithium‑ion de 0,33 kWh. De quoi rouler le moteur coupé (en roue libre) pendant 37 % du temps de conduite selon Mazda.
Une efficience globale qui permet au SUV diesel de 4,75 m de devoir seulement s’acquitter, en France, d’un malus qui débute à 170 euros pour le "petit" et 360 euros pour le plus puissant. Le malus au poids reste aussi limité avec 120 euros en entrée de gamme (1 812 kg) jusqu’à 2 000 euros environ pour les versions les plus lourdes (2 012 kg). Rien de rédhibitoire, notamment pour les gros rouleurs.
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En plus de cette mécanique plus noble, qui participe à la "premiumisation" de la marque, le CX‑60 peut compter sur un équipement des plus complet, pour peu que l’on ajoute les deux packs proposés au catalogue. Le seul bémol concerne les suspensions, très souples, qui entraînent des mouvements de caisse. Une suspension pilotée réglerait une partie du problème et offrirait aussi plus de corps aux différents modes de conduite.
65 % des ventes en BtoB
Le CX‑60 devrait représenter 1 300 des 10 000 ventes escomptées par Mazda France en 2023. Cette version diesel devrait s’adjuger 30 % des transactions (400 unités) et séduire davantage qu’à l’habitude les professionnels.
En effet, le président s’attend à ce qu’ils pèsent 65 % des ventes du modèle, alors que sur l’ensemble de la gamme, les particuliers dominent avec près de 85 %. La conquête sera un autre enjeu avec un taux de 40 % visé par la filiale hexagonale.
Avec ce modèle et ce moteur, le nippon confirme sa volonté de devenir une marque premium, mais n’oublie pas pour autant l’électrique. Les ingénieurs développent actuellement une plateforme dédiée qui apparaîtra en 2025.
Pour réussir cette transition, Mazda va investir 10 milliards d’euros d’ici 2030. Une année où tous les produits seront électrifiés. En attendant, le MX‑30 R‑EV électrique, avec un prolongateur d’autonomie, arrivera sur le marché français en septembre prochain et Mazda dévoilera en fin d’année le CX‑80, une version 7 places du CX‑60.
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